11 Mars 2019
Nez : À l'instant je me remémore les paroles de Fred "Es-tu certain de vouloir goûter ce Ardbeg", comprenez, si tu poses ce whisky sur tes papilles, tu n'achèteras plus jamais de Ardbeg nouvelle génération. À la première respiration je suis sous le charme de cette fumée si spécifique, cette douceur enveloppante. C'est à la fois très huileux, mais aussi porté sur une saumure vivifiante. Sous la fumée et le sel, nous trouvons cette très belle couche fruitée, orange légèrement confite, ananas. De magnifiques jambes forment une couronne dans mon verre avant de s'allonger lentement. Il y a encore du caramel, une faible quantité de camphre. Avec l'ouverture il y a de cette boite à cigare, de ce chocolat.
Bouche : Il possède corpulence et souplesse. C'est incroyablement savoureux. Cet aspect huileux fait des merveilles, il confère une harmonie dans les arômes. Même la fumée me semble différente des éditions actuelles. Du tabac, de l'orange riche et sirupeuse, mais encore du chocolat. L'orange emporte tout un lot d'agrumes, des fruits secs. Le sel bien entendu est toujours bien présent, mais pas dominant, il vient s'intégrer à l'ensemble et donner un peu de peps. Une belle expérience que j'associe à ce Strathisla 30Y du même embouteilleur, au volume égal. En résumé sur ces anciennes éditions, il ne faut pas s'arrêter à la puissance.
Finale : Longue, délicate. Charbon de bois, saumure, agrumes. Nous avons plus de végétaux, sans pour autant gagner en amertume.
Une vraie belle expérience de whisky rendue possible grâce à la passion et l'envie de partage.
Il est évident que le style de Ardbeg a changé, quand je goûte cette édition finalement jeune et d'un volume minimum et bien je mets tout le reste dans un placard, essentiellement les éditions spéciales.
Pourtant j'ai toujours un faible pour cette maison, qui malheureusement est de moins en moins payable, surtout chez les embouteilleurs indépendants.
" L’Ardbeg 1976 est un embouteillage de 1990 réalisé par Gordon & McPhail à 40% abv et importé pour la France par Auxil (actuellement Jean Boyer). Son jeune âge et son faible degré d’alcool pourraient laisser penser qu’il est un peu léger mais ce n’est pas le cas. Il est subtil, certes, mais pas faible, la tourbe arrive progressivement pour s’installer en finale avec les agrumes. A déguster parmi les premiers et non en fin de salon, pour en apprécier toute sa richesse et sa subtilité." (Commentaire de Philippe Gosmand).
Philippe Gosmand : La Passion Ultime - Passion du Whisky
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Ardbeg Airigh Nam Beist 1990 - Passion du Whisky
Ardbeg Airigh Nam Beist 'Limited Release 1990 / 2006'. 46%. Nez : Du Ardbeg sans aucun doute. Cette tourbe typique, garnie de citron confit pour le coup, une bourrasque chargée de sel. C'est ...
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