Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Passion du Whisky

James Eadie - 2022 Série Cask Finish

Sherry & Madeira Cask Finish / Cask Strength

Caol Ila 11Y 'James Eadie - Cask Finish' Finish First Fill Palo Cortado Hogshead for 10 Months n° 362230. 15-02-2011 / 2022. 346 Bottles. 58,1%.

La fumée est puissante, elle s'accompagne d'une belle salinité. Nous sommes plutôt sur un genre de suie, qu'une tourbe végétale habituelle. D'une certaine manière, nous sommes proches d'un Springbank, enfin c'est ce que cela m'évoque. En fond, il y a une association acidulée / caramélisée, mais aussi un genre de viande séchée, barbecue. Tabac.

En bouche, il fait preuve de la puissance que l'on pouvait attendre, mais sans se laisser aller à la brutalité. Nous conservons cette association entre la fumée épaisse, typée suie, barbecue et la saumure. Une légère acidité, rattrapée par des notes caramélisées. Dans l'ensemble c'est très proche de la version 2021, avec la même finition. Par contre il y a du fruit frais, des mandarines un peu acidulées, avec tout de même une influence chocolatée, une touche de pruneaux, mais l'aspect salé masque un peu cette partie.

La finale est longue, sur la suie et le sel. Notes de tabac, de chocolat. En gros, ce n'est pas ce qu'il existe de plus subtile dans le domaine, mais pour l'hiver qui s'approche, il fera bon de compter sur un costaud comme celui-ci. 

Dailuaine 13Y 'James Eadie - Cask Finish' Finish Refill PX Hogshead for 25 Months n° 354544. 22-01-2009 / 2022. 291 Bottles. 55,9%.

Une édition proche de celle-ci faisait partie de la sélection 2021. La différence se situe dans le type de fût de finition, un oloroso sherry, contre un PX cette année. 

Il faut avouer qu'ici le sherry a laissé une bonne empreinte. Nous avons d'abord une compotée de fruits, abricots, fruits rouges, prunes. Ensuite c'est une présence intense de chocolat, praliné, genre 'Dessert 58'. Cela va encore évoluer, vers du miel brun, de la mélasse, dattes.

Intégration de l'alcool au top, c'est millimétré. Beau concentré de saveurs, très compact et fondu pour un whisky de cet âge. Gros sherry comme attendu. Chocolat, praliné encore. Raisins secs, pruneaux, traces de café fort. Pas ultra subtile, mais très efficace.

Longue finale, sur les dattes, le chocolat praliné, raisins secs. Un whisky qui a beaucoup de présence.

Glen Elgin 11Y 'James Eadie - Cask Finish' Finish First Fill Bual Hogshead for 19 Months n° 358020. 02-11-2010 / 2022. 325 Bottles. 59,1%.

À l'ouverture, ce nez est puissant, mais sa texture est déjà extrêmement sirupeuse. Une pomme au four bien marquée par un genre de sucre brun. Je dirais même que ce sirop a un caractère laiteux, un peu comme sur un dessert typé crème aux œufs, mais avec toujours en fond de la pomme cuite. Enfin, nous retrouvons un ananas au sirop, avec une pointe d'acidité.

La bouche confirme cette texture sur le sirop absolu. De la même manière, se côtoient fruits du verger, ananas, vanille, caramel. Toujours la petite touche d'oxydation du raisin, d'acidité. L'alcool est vraiment parfaitement intégré. Notons une présence de bois et d'épices, mais ça reste très contrôlé, dans la retenue. De cette façon, nous restons dans cette approche dessert.

La finale est franchement cireuse, toujours fruitée, avec encore une fois, une pincée de poivre, peut-être un peu de cannelle. En définitive, Glen Elgin, c'est toujours un peu la même chose, sauf quand comme ici, il y a un beau travail de finition. Sur la fin, une magnifique pâte d'amandes, ça c'est vraiment top, ça donne envie d'y retourner.

Inchgower 12Y 'James Eadie - Cask Finish' Finish Refill Oloroso Butt for 37 Months n° 348039. 14-09-2009 / 2022. 613 Bottles. 58,7%.

Ce nez laisse transparaître une texture cireuse, sur la banane plantain, le miel. Ensuite je trouve des céréales grillées, caramélisées et encore un peu plus loin, de l'orange fraîche.

Pour faire honneur à ses camarades de batch, ce whisky possède cette caractéristique agréable, qui est un alcool très bien intégré. C'est un rien plus puissant que les précédents, mais c'est très acceptable. L'oloroso va laisser passer des saveurs chocolatées, mais aussi de fruits confits, de figues, d'oranges ici plutôt confites en effet. Dans l'ensemble nous avons toujours la cire, le miel puissant, banane plantain, mais la fusion des deux genres est presque parfaite. Difficile de dire où l'un commence et où l'autre s'achève. 

La finale est nettement plus sèche, mais toujours bien cireuse, ça couvre toute la bouche. Petites touches plus végétales, un peu de bois, d'épices, à la limite du piment cru. Avant un retour plus rond, sur les caractéristiques empyreumatiques du sherry. 

 

Et bien ici s'achève cette série, qui j'avoue a eu du mal à paraître sur le blog, mais ce fut une très belle expérience. Merci à Munros pour tout ça.

Je crois qu'il ne faudra pas attendre longtemps pour retrouver du James Eadie ici même.

Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article