James Eadie - Automne 2021 - Sherry Finish

Caol Ila 11Y 'James Eadie - Sherry Cask Finish' 28-10-2009 / 2021. Refill Palo Cortado Hogshead Finish For 13 Months - Cask n°358024. 316 Bottles. 56,5%. 

Rapidement je reviens sur ce qui m'avait plu sur la version Amontillado finish du Caol Ila 11Y parût l'an dernier. Il y a cette ambiance de barbecue, de la viande salée, des notes citronnées. C'est toujours une belle balance, un peu comme sur le dernier Ardmore également. Au nez, l'alcool reste très discret. Avec l'ouverture du camphre envahit le verre.

En bouche c'est parfait du point de vue de la puissance de l'alcool, qui laisse apparaître les arômes correspondant au nez. On distingue plus la rondeur du sherry, avec un aspect pruneaux. Ça vient bien accompagner cette viande séchée, fumée, salée. D'une certaine manière, je dirais même que le finish est arrivé à son extrême limite, avant de faire basculer le produit sur tout autre chose. 

Enfin nous sommes sur un genre de boite à tabac, toujours cette salinité bien présente. On a un Caol Ila qui balance tout ce qu'il a, sans réserve. Ensuite une pointe plus acide, limite un peu métallique. Je dirais qu'à titre personnel j'ai préféré la version 2020, mais objectivement nous sommes sur la même ligne du point de vue de la qualité du whisky.

Dailuaine 13Y 'James Eadie - Sherry Cask Finish' 12-09-2007 / 2021. Refill Oloroso Butt Finish For 31 Months - Cask n°3/1. 595 Bottles. 56,2%.

À l'ouverture, ce nez est puissant. Nous sommes sur un genre de pâtisserie imbibée d'eau de fleurs d'oranger. Le style est plutôt classique, mais très bien fait, avec un miel moyen. Il y aura ensuite de la noix de pécan, du caramel. L'alcool va bien s'effacer, la texture va se montrer plus huileuse.

Il y a une certaine énergie et c'est heureux, mais pour autant ce n'est pas agressif pour un franc. On a bien cette orange entre marmelade et zestes légèrement amères. Toujours cette sensation pâtissière, dans un mode légèrement plus austère. Plus loin, nous avons un genre de lait caramélisé. 

Longue finale sur les noix, le gâteau de fin d'année, mélangeant les fruits confits et les épices. Cannelle, girofle.  Un whisky un peu brut de décoffrage, sans artifice.

Glenlossie 14Y 'James Eadie - Sherry Cask Finish' 08-05-2007 / 2021. First Fill Amontillado Hogshead Finish For 13 Months - Cask n°358016. 323 Bottles. 57,5%.

Le style de la distillerie, je dirais qu'il est en général plutôt minéral, porté sur les fruits du verger. C'est un peu la sensation que je retrouve ici, un peu plus en arrière plan du fait de la finition. Rapidement nous avons un genre de café caramel qui progresse et ce qui m'inspire une tarte aux pommes, caramélisée, un bon souvenir pour le gourmand que je suis. Ça s'ouvre sur de l'orange de table, un peu de chocolat. Il y a une petite pointe d'alcool, mais ce n'est pas un problème majeur.

En bouche nous avons un whisky franc, mais qui reste néanmoins souple, qui offre du caramel crémeux, progressivement plus de bois sec également. Des épices, cannelle, girofle, de la pomme au four.

L'orange se montre plus amère et la balance est plutôt du côté des épices, mais la finale va rétablir un bel équilibre. Un whisky d'où la gourmandise ne va jamais vraiment émerger, laissant une nouvelle fois ce sentiment de rudesse s'installer. 

Teaninich 10Y 'James Eadie - Sherry Cask Finish' 17-01-2011 / 2021. Refill Palo Cortado Hogshead Finish For 20 Months - Cask n°354546. 262 Bottles. 56,9%.

Comme pour les précédents de cette série, j'ai un peu plus d'alcool au nez que sur les éditions estivales, même si ce n'est pas dramatique. Dans les faits, c'est un Teaninich comme je l'attendais, minéral et un peu comparable à l'édition 2020 de chez 3006, proche d'une eau de vie type grappa. Je suis peut-être influencé par ma note sur cette version 3006, mais il me semble que je retrouve cette même huile de lin.

Puissant en bouche, mais rapidement maîtrisé. On retrouve sa texture huileuse, lin, fruits à coque. Très clean, filant vers la feuille de thé. Il va s'ouvrir et laisser parler sa finition, il y aura plus de rondeur, même si cela ne va jamais regorger de fruits confits ou ce genre de chose. Fruits secs, un peu de cuir et de tabac. Agrumes, piments.

La finale est intéressante, puisqu'elle offre encore d'autres saveurs, comme le chocolat au lait. Un beau whisky, qui demande un peu d'ouverture, mais qui correspond à mes attentes pour un Teaninich, un whisky qui va vraiment pas mal évoluer tout au long de la dégustation.