6 Avril 2021
Nez : Je suis séduit dès les premières secondes par un parfum de poire cuite et bien liquoreuse. Avec l'ouverture il va lentement gagner en minéralité, va naviguer du côté végétal de la force, avec encore des influences mentholées. À ce stade, ce whisky semble avoir très bien fusionné ses parfums. On va progresser encore sur des notes de moka, de crème épaisse. Bref de quoi être particulièrement confiant pour la suite.
Bouche : J'apprécie sa douceur incomparable qu'apporte probablement sa maturité, mais aussi son équilibre qui met directement à l'aise. J'ai le sentiment d'être sur un bon vieux irlandais, voir même un grain. Avec ses 46,2, cette bouche n'est absolument endormie, il se passe quelque chose et la densité aromatique est plus que correcte, si nous tenons compte également de l'âge. Retour sur les arômes de moka, confortés par une onctuosité, une belle manière d'enrober les papilles. Ces pommes/poires cuites magnifiques, petit nappage de miel... Ouais c'est un vrai bon whisky.
Finale : Disons qu'elle est légèrement plus sèche et qu'elle confirme cette présence plus végétale. Il y a également une petite astringence que je comparerais à la feuille de thé. À nouveau de la menthe, de la minéralité, ce qui me parle particulièrement. Encore un peu de bois toasté, ce qui apporte à la fois cette note caramélisée et épicée.
Alister Walker possède plus de vingt ans d'expérience dans l'industrie du whisky écossais.
Il a débuté sa carrière en 1997 chez Burn Stewart Distillers en tant sales manager et responsable du marketing. À cette époque cette société était propriétaire de Deanston et de Tobermory.
À compter de fin 2004, il va passer douze ans de sa vie au service de la BenRiach Distillery Company, ne la quittant qu'à la faveur d'un changement de propriétaire.
Durant cette période, il aura l'opportunité d'approcher Glendronach et Glenglassaugh, respectivement acquises par le groupe en 2008 et 2013.
En 2018, il va prendre l'option de développer son propre business, en tant qu'embouteilleur indépendant, désireux de devenir son propre patron.
Il va installer sa société à Grangemouth, en plein centre de l'Ecosse et développer cette philosophie qui consiste à embouteiller tant que possible des whiskies provenant de distilleries moins connues, d'où le nom de sa marque Infrequent Flyers.
La gamme fera la part belle au single malt, bien qu'il y ait des wiskies de grain.
Il s'agit bien entendu de single casks, non filtrés à froid, ni colorés.
La toute première version fut un Glen Keith de 1993, produit à 134 exemplaires.