24 Février 2020
Vous connaissez déjà probablement l'endroit, peut-être même l'avez vous déjà visité, Cava Benito est un caviste situé Avenue Carlemany 82 Escaldes - Engordany. Andorra.
La maison est ultra réputée non seulement pour ses prix, mais surtout pour sa sélection incroyable de spiritueux.
Fondée en 1956 elle a fêté ses 60 ans en 2016 et pour l'occasion embouteillé, via LMDW ces deux versions Kavalan.
N'hésitez pas à discuter avec le patron, il vous sortira peut-être une bouteille de la réserve, qu'il destine aux passionnés, plus qu'aux clients de passage.
Merci à Jonathan Darville pour le partage.
Nez : Au premier abord, il semble que ce soit un monstre de sherry et en même temps bien plus civilisé que ce que j'ai déjà eu l'occasion de rencontrer chez Kavalan en cask strength. Caramel profond, jus de fruits rouges cuits. Café serré et vieux bois. Voilà un peu résumé sur quelques minutes de respiration. Il y a plus tard un effet bouillon de viande, que j'ai déjà rencontré sur des Highlanders plus âgés, globalement c'est un peu le rendu de ce genre de cousin éloigné. Fruits noires, mûres.
Bouche : L'attaque est vive, mais l'alcool s'efface aussi très rapidement. C'est comme je m'y attendais un pur concentré de Kavalan, mais cela se confirme, très abordable dans son genre. Les arômes sont puissants de pruneaux, de vieux bois, de cire d'abeilles, de café. C'est plutôt hallucinant ce genre de whisky, pour un six ans. Quel mix de puissance et de présence aromatique, il faudrait le comparer en face à face avec des vieux écossais. Je veux dire cette rapidité de maturation due au climat, s'échange t-elle contre les longues années en Ecosse avec un climat plus tempéré? Ceci dit, c'est incroyablement bien foutu, merci Taïwan.
Finale : Il y a sur cette finale du bois très vieux, de la muscade, des cerises cuites. C'est long à souhait, ça ne perd ni son intensité, ni ses saveurs. Pruneaux, un peu de menthol. Baies noires, plantes aromatiques. Dattes.
Retour sur un autre fût dans la même gamme, juste ci-dessous.
Ce Kavalan que l'on Sherry ou que l'on maudit ! - Passion du Whisky
En effet ce whisky ne laisse jamais indifférent, il fut encore ce week-end apprécié ou pas, mais de manière extrême dans les deux cas. Je parle bien entendu de ce single cask sélectionné par...
http://www.passionduwhisky.com/2017/10/ce-kavalan-que-l-on-sherry-ou-que-l-on-maudit.html
Nez : Le premier nez n'est pas orienté tourbe, mais plutôt caramel beurre salé. C'est intense, puissant, mais sans trop d'alcools volatils. Il y a un mélange dans les senteurs, qui pourrait faire songer à un assemblage de fûts de diverses origines. Il pourrait être composé de Sauternes, de Porto, de Cognac. C'est varié, très intéressant. Raisins, abricots et bananes mûrs. Des épices modérément présentes. Il y a ce côté exotique sympa, qui l'entraîne clairement avec l'ouverture, sur le terrain de certains rhums.
Bouche : Texture aqueuse, avec de l'huile de maïs, de la vanille et jusque là peu de fumée à l'horizon. Il y a en bouche moins d’exubérance, bien que l'aspect exotique soit préservé, avec toujours des influences proches de certains rhums. Amandes et enfin un aspect un peu médicamenteux, proche d'un tourbé de Islay. Il y a ensuite de la liqueur de prune, très douce, mais sans la sucrosité. Du chocolat au lait. C'est finalement peut-être l'une des expressions la plus intéressante que j'ai testé de Kavalan.
Finale : Cireuse, avec une petite amertume du genre argousier. Toujours sur ce style végétal et médicamenteux, la tourbe s'exprime tout en délicatesse.