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Passion du Whisky

Penderyn Single Cask 2017.

 

Bien que l'art de la distillation semble remonter très loin dans l'histoire du Pays de Galles, Penderyn est bien seule aujourd'hui à y produire un whisky single malt.

 

C'est un projet né dans un Pub où se retrouve une bande d'amis dans les années '90, ressusciter cette discipline disparue depuis plus d'un siècle, puisque la dernière distillerie en date, "Frongoch" a fermé ses portes en 1903, alors qu'elle fut fondée en 1889.

 

C'est à Brecon, historiquement appelé Penderyn, aux abords du parc national  des Brecon Beacons, qui englobe le Fforest Fawr, un des cent géo-parcs dans le monde gérés par l'UNESCO.   

Bien entendu il faudra quelques années avant que le distillat ne coule à Penderyn, mais le premier mars 2004, en présence du Prince de Galles ce fut fait.

 

Le processus de fabrication est plutôt inédit, de par l'alambic utilisé.

Il s'agit de l'invention de David Faraday, descendant du célèbre scientifique du 19ème.

Cet alambic rend possible la production d'un alcool à partir d'une seule unité.

Pour faire simple il s'agit d'un pot-still couplé à une colonne.

Le moût va être chauffé et la vapeur dirigée vers la colonne, qui va renvoyer le distillat à l'alambic, traversant progressivement plusieurs plateaux successifs.

Ce n'est qu'à l'obtention d'un alcool au volume élevé et par extension très pur (92%), que les vapeurs vont atteindre un septième plateau qui une fois franchi dirigera le distillat vers la spirit safe.  

En 2013 la distillerie c'est dotée d'un second alambic de ce genre et depuis 2014 de deux alambics à lanterne avec lesquels elle procède à certaines expériences.

 

Le whisky Penderyn va vieillir dans un premier temps dans des fûts de bourbon, de chez Buffalo Trace et de Evan Williams lui même originaire du pays émigré aux Etats Unis au 18ème siècle afin de participer à la fondation de l'industrie du bourbon.

Il sera transféré à des fins de finitions dans des fûts de Madère, de Porto, de sherry ou en provenance d'une distillerie d'Islay afin de partager ses saveurs tourbées.

 

Depuis le début des années 2000 la distillerie se taille une place sur le marché international, en Grande Bretagne bien entendu, aux U.S.A., mais aussi en Europe.

Elle lancera en 2007 trois nouveaux produits, le gin Brecon, la vodka Five distillée 5 fois et la liqueur Merlyn.

Malheureusement le maître distillateur Jim Swan qui participait activement au projet est parti tutoyer les anges en 2017, laissant un vide derrière lui et tout au travers de la discipline en général.

 

La gamme se compose d'une série continue intitulée Dragon, qui comporte trois versions, Celt, Myth, Legend toutes embouteillées à 41%.

Une version bourbon, une finition Madère et une en fût de scotch whisky tourbé.

 

Ensuite vient la série Gold relevée à 46%, avec des finitions Porto, Madère, sherry et peated également.

 

Une série limitée qui devrait à terme compter 50 éditions, consacrée aux "Icônes" Galloises.

Il en existe aujourd'hui 5 versions, Bryn Terfel qui est un chanteur d'opéra, That Try qui est une expression tirée du monde du rugby et faisant référence à un match légendaire de 1973 joué à Cardiff.

Dylan Thomas un poète dont fut fêté le 100ème anniversaire de la naissance. 

Independence, en l'honneur de la déclaration d'indépendance américaine dont participa à l'adoption de celle-ci un autre Gallois, Thomas Jefferson en 1776 et enfin Red Flag qui rend hommage aux premières révoltes sociales qui lors du soulèvement de Merthyr en 1831 conduit à l’exécution d'un mineur, Dic Penderyn alias Richard Lewis.

 

Occasionnellement la distillerie édite une version particulière afin de souligner les exploits sportifs du pays.

 

Voilà, à cela ajoutez une poignée de single casks sélectionnés par les distillatrices Laura Davies et Aista Juknevicivute.

 

Je crois que j'ai fais plus ou moins le tour, ne reste plus qu'à déguster l'un de ces single casks sélectionné exclusivement pour la Belgique.

 

  • Penderyn Rich Oak Single Cask 'Premium Spirits Belgium' n°D166. Bottled 01/2017. 285 Bottles. 61,5%.

 

Nez : Le nez plutôt timide au début, sur la pomme, les épices, va au contact de l'eau s'ouvrir et se détendre. Nous aurons alors cette fraîcheur mentholée, suivie de notes chocolatées, de fruits secs. Sans aucun doute l'eau va lui être profitable, du moins au nez. Il est très buvable sans, mais ce serait dommage de se priver de ce biscuit au beurre, cette crème de caramel.

 

Bouche : Puissante, sur les fruits secs et les épices. Ensuite c'est de la pomme à maturité, du caramel liquide. La vanille va se présenter avec l'ajout d'eau. La bouche va conserver néanmoins beaucoup d'épices poivrées. 

 

Finale : Elle va prendre la direction d'une crème de café, alliant sécheresse, épices poivrées et caramel. Elle est longue et va s'assécher progressivement, avec un beau boisé final.

 

Un très bon whisky avec lequel il faudra être un peu patient car il ne se livre pas facilement.

Puissant, s'il se déguste sec, un peu d'eau lui fera beaucoup de bien.

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A
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