4 Mai 2017
Nez : Ahh cette inimitable, incomparable tourbe de Islay. D'emblée elle provoque cette émotion que l'on appel de tous nos voeux. C'est tout une île, dont je voudrais tant fouler le sol, qui nous tend les bras. Ce dram c'est du miel, de la vanille, mais aussi des embruns. Il a cette consistance que pourrait avoir le beurre doux. Par contre le taux d'alcool est totalement imperceptible, mais probablement le monstre se cache t-il sous une quelconque roche, prêt à bondir. Il y a une présence herbacée, peut-être de réglisse, ainsi que d'écorces de citron. Ici l'eau ne sera pas décisive, elle fondra les arômes, laissant parler d'autant plus son caractère citronné.
Bouche : Et bien finalement le monstre est bien tendre avec nos papilles, l'alcool est admirablement intégré. Un feu de cheminée va pouvoir pleinement combler notre bouche, intense et agréable. Ensuite sa jeunesse a capté sans aucun doute les bienfaits de son berceau de chêne, avec de la vanille et du miel encore. La seconde lampée va faire découvrir une facette plus astringente, boisée, légèrement végétale que va accentuer l'ajout d'une goutte d'eau.
Finale : Fumée toujours, végétale et amer ensuite. Sèche, boisée.
Voici déjà la troisième sélection de Bruce Farquhar, sachant que la quatrième, un Tobermory est arrivé juste après. J'espère pouvoir le goûter également dans un futur proche.
L'embouteillage précédent était un Bruichladdich absolument phénoménal, vieilli dans un fût de sherry.
Nous restons sur Islay avec cette version qui me fait penser aux célèbres Anagrammes de chez The Nectar, Avian Gull n'étant autre que Lagavulin, pas besoin de regarder Motus pour remettre les lettres dans le bon ordre.
Avian Gull qui signifie littéralement Mouette Aviaire, une mouette qui apparaît discrètement sur l'étiquette, échappant presque à mon attention.
Normalement Dramfool devrait annoncer très bientôt la mise en bouteille d'un Carsebridge âgé de 52 ans, une bouteille née rare puisqu'il n'y en aura que 50 de disponibles.
Avec un volume d'alcool de 40,8% ce très vieux whisky de grain, en provenance d'une distillerie éteinte la même année que Port Ellen se négociera à 225 Livres, un prix plus que raisonnable il me semble.
Retrouvez ici mon interview de Bruce Farquhar.