13 Avril 2021
Nez : Si à l'ouverture ce petit jeune était clairement dispersé, après quelques jours il semble déjà plus recentré. La base doit-être relativement malléable car ses 7 mois d'octave se font déjà bien remarquer. Il y a de jolies notes de sherry, teintées de fruits rouges un peu confits. Ensuite c'est du caramel, voir des confiseries aromatisées au café. Franchement pour un whisky de cet âge c'est vraiment agréable et discipliné, encore une fois ce n'était pas l'impression à l'ouverture.
Bouche : La bouche est vraiment très rapidement maîtrisée, malgré la jeunesse, malgré la puissance, franchement c'est une très agréable découverte. Les saveurs sont en totale harmonie avec le nez. Caramel découlant du café, fruits rouges et confits. C'est bon, c'est gourmand, sur une palette aromatique serrée. Il faut le laisser se diluer en bouche et c'est vraiment intéressant. Un peu de cannelle et plus de chocolat très nettement.
Finale : Posée, sur le caramel, chocolat, café. Je suis bien curieux de tester ce whisky avec quelques années de plus, compte tenu de la bonne impression qu'il me laisse aujourd'hui. 97 bouteilles disponibles et j'en ramènerais bien une à la maison. Si vous faites de même, surtout rappelez-vous qu'une bonne aération lui fera le plus grand bien. Goûtez le à l'ouverture, puis oubliez le une semaine ou deux au fond du placard avant d'y revenir.
Dalmunach est une distillerie fondée en 2014 par Pernod Ricard, gérée par sa branche whisky Chivas Brothers, construite sur l'ancien site de la défunte Imperial.
Elle est située à Carron sur les rives de la Spey, plutôt au centre du Speyside, zone riche en distilleries et pourtant elle est totalement isolée dans un paysage vallonné et verdoyant.
Imperial a été démolie en 2013 et comme il était impossible de renommer sa descendante à l'identique, le nom de Dalmunach fut choisi du fait de sa proximité avec un petit lac voisin qui porte ce nom.
À l'origine, en 1897, le site appartenait à Thomas Mackenzie. Pernod Ricard va en faire l'acquisition lors de son rachat du groupe Allied Domecq en 2005. À l'époque, le site était déjà à l'abandon.
Pernod Ricard ne s'en cache pas, la création de cette nouvelle distillerie a pour but d'approvisionner ses différents blends, à savoir Chivas Regal, Ballantine's, ainsi que le Royal Salute.
La capacité maximum est de 10 million de litres d'alcool pur par an.
Pour cela la distillerie s'est équipée de 16 washbacks de 59.000 litres, de 4 wash-stills et 4 spirit-stills de 30.000 litres chacun. À savoir qu'ils sont chargés à deux tiers lors du processus de distillation.
Le new-make est placé en fûts à 63,5%, subissant alors une légère réduction, étant donné qu'il est tiré du spirit-still à 69%.
Que dire encore, si ce n'est que la période de fermentation est plutôt courte, 54 heures.
Que par la force des choses, il est peu probable de croiser ce whisky ailleurs que chez les embouteilleurs indépendants et à priori Duncan Taylor a été l'un des premiers à miser sur celui-ci, puisque de nombreuses versions sont arrivées sur divers marchés, depuis 2019.