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Passion du Whisky

Lambertus 5Y

 

  • Lambertus 5Y American Oak & Tequila Casks. 46%.

 

Nez : Malt, sucre d'orge. Céréales, pâte à pain. Des arômes qui font songer à un whisky jeune, mais produit de manière totalement traditionnelle. Avec l'ouverture il vacille, hésite entre un peu de carmel ou de cacao en poudre. 

 

Bouche : L'attaque est vive, intensément sur les épices. Retour de ce sucre d'orge, il vient arrondir les angles, ce qui lui est bénéfique. Je ne sais pas trop ce qu'apporte la maturation en fûts de tequila, je n'ai pas de points de comparaison. De la poire, une touche plus vanillée. 

 

Finale : Sèche, boisée, avec toujours des épices. Ensuite revient la poire, le malt. Elle se fait plus amère sur la toute fin. 

 

En conclusion, un vrai whisky, mais qui semble manquer encore de maturité, de complexité. Au niveau du style, il se rapproche de ce qui ce fait en France, en Alsace par exemple.

Il doit y avoir dans la saisie du cœur de chauffe une différence avec ce que font les écossais.

Mais sans que cela ne soit une critique négative, car le produit tient la route dans sa catégorie d'âge, ensuite rien n'oblige une distillerie belge à devoir impérativement ressembler à une distillerie d'Ecosse, c'est un style que je retrouve chez d'autres producteurs dont l'héritage est prioritairement lié à la production de liqueurs. 

 

Lambertus est le nom du whisky belge produit par la distillerie Radermacher.

Elle est située dans la province de Liège, à Raeren, elle a autant de vécu que les plus vieilles distilleries d'Ecosse.

Cependant les premières distillations furent d'un alcool typique de l'époque dans nos régions, le genièvre.

C'est donc en 1836 qu'un agriculteur répondant au nom de Peter Radermacher, propriétaire d'un moulin qui lui fournira la base de son genièvre, fondera sa distillerie.

Durant la première guerre, l'occupant confisquera les alambiques en cuivre marquant un premier coup d'arrêt dans l'histoire de la maison.

Qu'à cela ne tienne, ils seront remplacés à la fin du conflit.

 

Durant l'entre deux guerres, la production de genièvre pu reprendre, sous le contrôle des petits fils du fondateur, succédant à leur père, Léonard Radermacher.

Ils devinrent également embouteilleurs de vins, dont ils faisaient l'acquisition en tonneaux.

 

Son opposition à l'occupant durant la seconde guerre lui vaudra la confiscation de l'ensemble de l'outil de production, mais également l'interdiction de produire de l'alcool.

Des trois frères, Lambert et Willy purent traverser cette époque sombre, Pierre n'eut pas cette chance.

 

Dès 1948 la production pourra reprendre avec à nouveau, de nouveaux alambiques.

Toujours dans le genièvre, l'entreprise pu prospérer plus sereinement.

Lambert décédera en 1983 et c'est en 1990 que son petit fils, Bernard Zacharias reprendra l'outil, âgé de seulement 25 ans.

La marque défend désormais différentes liqueurs, du peket, du gin, de la vodka, mais surtout un whisky qui rend hommage à Lambert, le désormais bien connu Lambertus.

 

La gamme se décline en un single grain, une version single malt 5 ans, une autre de 10 ans, ainsi qu'un single cask âgé de trois ans.  

 

Dans les jours qui viennent j'aurai la possibilité de vous offrir un petit tour d'horizon des productions belges, ou du moins distribuées par des sociétés belges.

Cette petite balade est rendue possible par notre ami Régis Roman, collectionneur et connaisseur de whiskies noir jaune rouge.

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D
avec ou sans le goût de savon ?....parlant d'un certain whisky...sans le nommer...
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S
Bonjour Denis. Non, pas comparable avec celui-là ; )
R
Merci pour ce clin d’œil ;-) Bonne dégustation à toi
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