23 Février 2017
Le whisky Michard, produit par le père 'Jean' et désormais la fille 'Julie' autrefois opticienne à Paris, résulte un peu comme chez nous pour Carolus par exemple, d'une expérience autour de l'activité principale, le brassage de bières.
La brasserie existe depuis 1987 et est située à Limoges, d'emblée elle sera orientée vers l'innovation, en installant dans son débit de boisson sa micro brasserie, où les clients peuvent observer tout le processus de fabrication de la bière.
En 1996 le fondateur va acheter un immeuble situé en face de son établissement, qu'il baptisera Brasserie Saint Martial, du nom du Saint patron de Limoges.
Ce n'est que six ans plus tard qu'elle prendra son nom définitif, brasserie Michard, alors même que la seconde génération reprendra à sa charge l'activité.
Il y a un peu plus de dix ans, la brasserie va augmenter considérablement sa production, en investissant dans une nouvelle salle de brassage automatisée, passant alors de 8 à 40 hectolitres produits.
Enfin en 2011, nouvel investissement, notamment dans des fermenteurs supplémentaires et hop 40 hectos de plus.
la production se décompose en différents types de bières, une blonde, une ambrée, une blanche et une brune.
C'est bien, mais le whisky alors !?
Et beh nous n'en savons pas grand chose, sauf que c'est une volonté qui semble étudiée.
Que le brasseur s'est rendu en Ecosse et en Allemagne, a développé son alambique et sa technique de production, en particulier par l'utilisation d'une levure maison, cultivée sur place.
L'eau est extraite de la région et l'orge provient de Pithiviers situé dans le département du Loiret, quand même à plus de 300Km.
Probablement la malterie Franco-Belge, qui par ailleurs produit 250 tonnes de malt par jour.
Les fûts sont américains, espagnols, d'anciens sherry et bourbon casks, mais aussi français.
Les premiers distillats étaient surtout destinés à la dégustation sur place, mais il semble qu'il y ai une volonté d'augmenter la production et même de construire des chais, il faut dire que la propriété semble largement le permettre.
Ce sont à priori 800 bouteilles qui font partir du premier lot, la distillation ayant débuté en 2006.
Pour ce qui est de celui-ci, embouteillé à 43%, il serait âgé de six ans et aurait vieillit dans des fûts américains utilisés durant deux ans avant d'être soit reconstitués ou réformés à l'attention de la brasserie.
Ce distillat mathématiquement aurait donc été produit à l'horizon 2009.
La production reste pour le moment minime, mais une communication un peu plus clair sur le produit ne serait pas du luxe!
Ils ne connaissent pas encore les malteux, mais quand nous commençons à creuser, il fait difficile de nous arrêter.
Nez : Il y a du bois, de la colle à bois. De la pomme. A l'image de ce qui se fait en Belgique en matière de whisky produit par un brasseur, nous sommes relativement éloigné de ce que l'on entend de manière généraliste, être un whisky. Toutefois ce nez en tant que spiritueux n'est pas désagréable. Plutôt crémeux, fruité, comme le serait une bière ambrée.
Bouche : Du point de vue de la bouche autant être honnête, ça ne me convient pas. Nous sommes sur les mêmes notes écoeurantes de sucre d'orge, de fleurs capiteuses qui proviennent probablement des levures comme je le retrouve dans certaines bières, ce que j'ai également retrouvé dans le whisky Alsacien Hepp. Mais c'est bien, un peu à la fois je fais le tour de France du whisky, souvent de petites productions qui titillent ma curiosité.
Finale : Clairement c'est de la bière, il est presque possible de goûter la mousse.
A l'aveugle est-il possible de dire que c'est un whisky ? Franchement je ne sais pas.
Par contre je goûterais bien la bière Michard.