19 Décembre 2016
Cette version de Carolus est la troisième édition anniversaire de la brasserie / distillerie.
La première était la Gold Fusion, la seconde Fado Vivo. Toutes ces versions spéciales sont composées de Carolus classique avec une maturation en fûts de bourbon, avant de passer par un finish en fûts soit de Porto ou de Sherry, selon les éditions.
Celle-ci contient 33% du distillat datant de 2010, c'est à dire du lancement officiel de la production de whisky.
Les 67% restant proviennent de divers distillats issus d'essais réalisés en 2007.
Nous avons donc ici un whisky de 6 ans d'âge, qui contient une forte proportion de whisky plus vieux.
Le tout a vieillit en fûts de bourbon de premier remplissage, minimum trois ans, ainsi qu'une longue maturation de trois ans également en fûts de sherry oloroso.
Cette édition est limitée à 10.000 bouteilles.
Les whiskies sont produits à partir d'un moût de bière, la gouden Carolus triple et représentent la fusion d'un double savoir faire familial.
En effet à l'origine, de 1637 à 1927 la famille Van Breedam, des meuniers de Blaasveld en Flandre belge, moulent des céréales et produisent le très populaire genièvre.
En 1872, Louis et Anna, frère et soeur reprennent une brasserie Malinoise, dont l'origine remonte à 1471, ne vous demandez plus pourquoi le savoir faire belge en matière de bières est si important, plus de 500 ans d'expérience.
Charles Leclef, propriétaire de la brasserie depuis 1991 va se lancer en 2007 dans la production de whisky, qui prend officiellement effet en 2010.
Nez : Plutôt sympa, une longue maturation en fûts d'oloroso ça laisse des traces. Le raisin sec arrive en premier, suivi de l'abricot sec. Très fruité vraiment, ce n'est pas écoeurant, mais selon le niveau de tolérance de chacun, je dirais que c'est limite. Ensuite de l'orange confite.
Bouche : Il fait preuve d'une certaine légèreté, avec probablement un excès d'optimisme sur les fruits, qui va lentement s'atténuer. Une astringence omniprésente, sucre d'orge. Mélange de fruits séchés, orange toujours.
Finale : La finale n'est pas mal, l'orange s'est débarrassée de sa sucrosité et gagne en amertume. S'assèche plus ou moins fortement.
Je dirais que la maturation en fûts de sherry est un peu trop présente, une période si longue n'est pas nécessaire et elle risque d'éteindre le caractère propre au whisky. Mais une fois encore, c'est une question de goût.
L'aspect positif si c'en est un, est qu'il se démarque des autres, tant des autres whiskies belges, que des écossais par exemple.
En résumé, le produit est valable et représente une expérience intéressante, mais va avoir du mal à convaincre les puristes.
Si vous vous rendez à la distillerie, vous pourrez également trouver deux versions exclusives, Bourbon et Anker Cask.
Bien entendu la version 'classique' est plus simple à trouver chez les cavistes, je la goûterai prochainement.