27 Août 2020
Nez : Très gras, beurré, sur la vanille, le pétale de maïs sucré. Assez rapidement il y a un fond de réduction de jus d'orange qui remonte jusqu'au nez. Dans un premier temps j'ai pensé qu'il se définirait comme un classique de la distillerie, mais ensuite il s'est éloigné de ça. Il reste enveloppant, mais n'est plus vraiment gras, la fumée est légère et la céréale plus fondue. Un mélange d'agrumes se déclare, orange pamplemousse, amère dans le subtilité. C'est vraiment plaisant.
Bouche : La fumée est bien plus marquée ici, c'est un feu de bois éteint mais encore très lourd. Il y a un aspect bacon qui reste dans mes favoris. Des agrumes apportent de la rondeur et ce qu'il faut d'amertume. Un petit aspect salin se dévoile. J'aime beaucoup le style Ledaig, mais ici il est un cran au dessus, il y a plus de maturité, sa différence lui donne un vrai plus. Il me fait un peu songer à un Laphroaig pour être franc, ou un top Caol Ila, huileux, fruité, avec peut-être une pointe d'olive. Un mot de la puissance, elle est parfaite.
Finale : Longue elle conserve les agrumes, avec une apparition du citron doux amère. On retrouve bien le feu de bois, des fruits secs et huileux. Elle s'achève avec beaucoup de justesse, développe des épices, un peu de santal. Top whisky sans aucun doute.
Ce Ledaig, distillé chez Tobermory sur l'île de Mull, est un embouteillage commun réalisé avec l'organisation du Whisky Fair Festival de Limburg en Allemagne.
La photo d'étiquette est toujours réalisée par Matt Deakin, un australien dont je joins ci-dessous le lien vers son site.
À priori ce whisky ne réalise pas l'entièreté de sa maturation en fût de sherry. Il est fort probable que sa première maturation se soit faite dans un fût de bourbon.