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Passion du Whisky

Cotswolds Odyssey Barley

 

  • Cotswolds Single Malt 2014 / 2017 'Odyssey Barley' Batch 04/2017. First Fill Oak Barrels. 10800 Bottles. 46%.

 

Nez : C'est intense et d'emblée différent de ce que je peux trouver sur un scotch. La première impression est satisfaisante, puisque des fruits sucrés abondent, il y a un beau velouté, poire, pêche et banane mûres. Il y a des similitudes perceptibles avec quelques rums, vous trouverez la probable raison à cela en lisant la suite. Le fût semble très actif, avec des notes de caramel, de vanille miellée. Riche et bien gras, la suite à plutôt intérêt à être à l'avenant. 

 

Bouche : Bien plus boisée, avec progressivement un assaut des épices, qui prendront par moment toutes les caractéristiques des piments verts. Pour autant elle n'est pas atrocement sèche et rugueuse. La transition sur un décor très différent est surprenante, il faut à priori faire ses adieux à la douceur fruitée du nez. Nous retrouvons du caramel, mais encore une fois il ne sera pas porteur de plus de douceur. C'est un peu la jeunesse du produit qui s'exprime, il y a cette présence de céréales et enfin lorsque à force de le faire tourner sur les papilles, quelques fruits apparaissent, un peu de banane, de pomme amère, mais vraiment les épices poivrées sont tenaces.

 

Finale : Le bois persiste longtemps, ici c'est beaucoup plus sec. Plus d'amertume également, sur de la peau d'orange, des huiles essentielles. C'est à l'image du thé anglais je trouve. Un whisky qui m'a cueilli dans un premier temps, puis qui s'est trouvé moins dans mes goûts personnels suite à cette intensité épicée. Toutefois dans sa catégorie de prix il fait le job, sans se cacher derrière ses particularités.

 

Les Cotswolds se définissent comme une région vallonnée, située à environ 100 miles à l'ouest de Londres.

Elle s'étend du Glaucestershire jusqu'au Worcestershire, oui comme la sauce que perso j'étale joyeusement sur le rata aux épinards, froid de préférence et sur une tartine... enfin je ne vais pas raconter toute ma vie.

Ce sont donc pas moins de cinq comtés qui la compose.

 

En juillet 2014 la distillerie éponyme ouvre ses portes sur l'impulsion d'un New-Yorkais du nom de Daniel Szor, (c'est vrai que ça fait un peu 'cinquième élément').

L'homme est originaire de la région, ancien de la finance londonienne, il mettra ses moyens et ses compétences au service d'une discipline abandonnée depuis longtemps dans le coin, tout comme le bâtiment qu'il va faire revivre, accompagné de Mary et Janis, deux petits alambics en provenance de chez Forsyths ainsi baptisés.

Mary s'occupe du lavage et fait 2500 litres, tandis que Janis avec ses 1600 litres se charge de la repasse. Tout ça fait très macho, mais il n'en est rien.

 

Aidé par Harry Cockburn, ancien directeur de chez Bowmore et le Dr Jim Swan, il fera couler le spiritueux dès septembre 2014.

La philosophie est belle, orge local, maltage au sol à l'ancienne à Warminster.

Le nom de la ferme apparaissant sur l'étiquette des batchs successifs de la version Odyssey, faire comme les copains, quand il le font bien, ça reste bien.

 

La méthode de production à cela d'original qu'elle met en avant dans la communication de la distillerie, premièrement les levures, mais aussi la durée de la fermentation.

Deux souches de levures, Anchor et Fermentis pour ceux que ça chiffonne de pas tout savoir, clairement utilisées pour l'intérêt gustatif, pour l'influence produite sur le distillat.

Hum, l'influence des levures sur le goût du whisky, un sujet sensible un peu partout ailleurs sauf ici, une demi information à mon humble avis.

 

Ensuite une fermentation très longue, 90 heures.

Cette technique va produire sur le moût un acidification importante dans les cuves inox de Cotswolds, (La distillerie en possède huit, de 2500 litres).

C'est également la porte ouverte à un développement des bactéries, ce qui résonne un peu comme une méthode Dunder, appliquée en Jamaïque.

Le Muck en moins, ce sont bien des esters qui sont attendus, accompagnés de saveurs fruitées caractéristiques.

 

La distillation va concentrer ces saveurs fruitées très rapidement, ce qui poussera le distillateur à sélectionner un cœur de chauffe très tôt dans le début du processus, mais également de le stopper plus tôt que la moyenne. 

Cela n'empêchera pas au jus de sortir à 75% de volume d'alcool, avant d'être placé dans d'anciens fûts de Bourbon de premier remplissage, ou de vin rouge de chêne américain reconditionnés. 

Il sera juste avant diminué à 63,5%, par l'ajout d'eau déminéralisée, ni filtré, ni coloré.

 

Cotswolds produit également d'autres spiritueux, comme un gin de type London Dry, composé de neuf botaniques, dont le laurier, la cardamone, le pamplemousse rose...

Certains sont disponibles uniquement sur place, ou de manière ponctuelle et saisonnière. 

Il y a un Limoncello, de l'Absinthe, de la crème de Whisky etc... L'équipe étant composée de personnes aux origines diverses, cela influence à priori positivement les expériences menées sur place.

 

Depuis 2018 un nouvel espace visiteur à été aménagé, pourquoi pas y faire un crochet lors de votre prochain séjour à Londres.

Cotswolds Odyssey Barley
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