13 Octobre 2020
L'édition 11.1 est tourbée à hauteur de 139,6ppm.
Distillée en 2014, elle aura passé 5 ans dans des fûts américains de premier remplissage, en provenance de chez Jim Beam, Heaven Hill et Jack Daniel's.
L'orge bien entendu 100% écossaise provient des variétés Concerto et Propino, récoltées en 2013.
Sa résistance et de 59,4%, la deuxième plus puissante de la série.
Note de dégustation :
Nez : Et bien c'est extrêmement frais et élégant, citronné. La fumée est certes intense, mais très assimilée. Il y a alors toute la place pour de belles notes fruitées, vanillées également, de pêche au miel. Il y a de petites influences de gingembre, cannelle, cardamone. Avec l'ouverture nous abordons son caractère salé, camphré. À ce stade je me dis qu'Octomore gagne chaque année en précision, en maturité, c'est juste parfait.
Bouche : Puissante, intense, complexe, le trio gagnant. La bouche est granuleuse, miellée, sur de la pêche. Le sel est plus instantané, il réveille les papilles. Quelques fruits secs, mais surtout de la suie, de la vanille, du caramel crémeux. Bois fraîchement toasté et tout le caractère inimitable, indescriptible de Islay, fait de fraîcheur maritime, de notes citronnées...toute la complexité nichée dans les choses les plus simples.
Finale : Camphre, fumée, sel. Pourtant il reste de le rondeur, du fruité, fruits secs, bois toasté. Retour du gingembre, de la vanille, de caramel.
Octomore - Onzième édition - Passion du Whisky
L'automne est à nos portes et en ces temps troublés il faut trouver du réconfort. Si l'hiver qui vient est aussi intense que l'été qui est derrière nous, nous aurons besoin d'une tourbe massi...
L'édition 11.2, traditionnellement destinée au Global Travel Retail, ne sera quant à elle plus disponible que via le site officiel de la distillerie.
Il faudra pour cela vous inscrire à la liste de diffusion, dont je joins le lien ci-dessous.
Cette édition pourrait bien être la plus complexe du fait de sa maturation réalisée à 25% dans d'anciens fûts de vin de Pauillac, 75% whisky américain, le tout suivi par une finition de 18 mois en barriques de vin St Julien.
139,6ppm, tout comme la première version et pour cause, il s'agit de la même récolte d'orge.
Elle affichera un très beau 58,6%, pour un rendu tout en rondeur.
Note de dégustation :
Nez : Que reste t-il du 11.1 ? Pas grand chose, le changement d'univers est radical. Tout l'aspect fruité, ce sont des fruits totalement issus du monde du vin. Abricots secs, raisins secs, figues... La fumée tire sur le charbon de bois, toujours aussi intégrée, tout comme le sel. Je ne suis pas généralement attiré par les maturations en fûts de vins, mais ici je trouve que ça fonctionne vraiment bien, il y a de la rondeur, du gras. Le camphre prend progressivement plus de place. Confiseries aux fruits rouges.
Bouche : Il m'avait semblé en trouver un peu au nez, mais cela était plus discret, le chocolat est plus expressif ici. Nous avons encore de l'abricot sec, du miel plus profond. La balance est parfaite entre l'aspect sec et boisé et l'aspect gras et fruité. Nous avons comme sur le .1, des fruits secs, mais cette fois légèrement toastés. Puis c'est le sel, la fumée, la vieille pharmacie, des plantes aromatiques. En terme d'agrume, nous sommes plutôt sur de l'orange que sur le citron du précédent.
Finale : Elle va gagner en sécheresse, sans tomber dans la rigueur. Longue, sur un parfait équilibre fruité fumé. Présence de chocolat, de camphre.
Bruichladdich Distillery - Islay Single Malt Scotch Whisky
It started with our friend 'Demolition Dave' helping Duncan McGillivray and his gang to demolish the old Inverleven distillery - buying up all the old equipment for scrap and loading it onto barges
11.3 s'annonce comme le costaud de la bande.
194ppm pour un très beau 61,7% sur la balance... c'est déjà du beau bébé.
L'orge 100% Concerto, provient intégralement de la ferme Octomore, elle a été récoltée en 2013 et maltée en 2014.
La maturation de cinq ans a été réalisée dans des first fill américains de chez Jim Beam, Heaven Hill, Buffalo Trace et Jack Daniel's.
Note de dégustation :
Nez : Sympa, encore un Octomore différent des deux premiers. Au premier nez, je me dis que comme d'habitude le .3 va encore être mon préféré. C'est puissant, mais c'est crémeux. Un peu un mélange de vanille, de banane. Il y a un aspect très laiteux, les ppm passent comme une fleur, la tourbe est vraiment idéalement intégrée. C'est incroyable cette approche ultra clean, miellée, florale. Je dirais une association pivoine, citron.
Bouche : Puissante et idéale pour un Octomore de ce calibre. Nous percevons toute l'influence des fûts ultra généreux de bourbon. Il y a cette même présence crémeuse de la vanille, du miel. De l'orange fraîche, une pointe de citron. Mélange floral, fruits à noyaux mûrs. Une tourbe pff comment dire, presque soft et pourtant tellement intense. Un whisky authentique, très directe, sans superflu...
Finale : Interminable et fumée. Toujours cette influence florale. Du caramel doux, de l'écorce d'orange, sans l'amertume qui d'ordinaire l'accompagne. Ce whisky, plus je le goûte, plus il me plaît. La rétro-olfaction est juste démente.
Octomore 10th Series - Passion du Whisky
Distillé pour la première fois en 2002, Octomore avait pour objectif de faire renaître une page quelque peu oubliée de l'histoire du whisky de Islay, celle de la devenue célèbre ferme distill...
Enfin, un peu en opposition aux petits jeunes, une édition âgée de 10 ans terminera cette série 2020.
Composée de 77 fûts, d'un whisky initialement tourbé à 208ppm, il en résultera un spiritueux plus sage et probablement encore plus riche de ces cinq années supplémentaires en fûts en partie neufs et en partie de second fill de chez Jim Beam, Jack Daniel's, Buffalo Trace ainsi que Heaven Hill.
L'orge provient d'une récolte 2008, distillée sur base de la variété Optic, en 2009. Son volume naturel est de 54,3% et bien entendu rien chez Bruichladdich n'est ni filtré, ni coloré.
Note de dégustation :
Nez : Ces cinq années de plus offrent immanquablement un rendu bien plus posé. Avec cela une tourbe apaisée, mais surtout des notes de fruits bien plus développées. Abricots et mangues séchées. Vanille, crème de pêche. Ananas bien mûr, un peu de latex, d'orange. Crème brûlée... Ce dix ans, c'est l'union de l'élégance et de la gourmandise.
Bouche : De la sagesse certes, mais une sacrée fougue tout de même. D'abord sur cette crème brûlée, vanillée à souhait. Ensuite le retour de cette dose de fruits exotiques présente au nez, la coco en plus. La tourbe se présente sous forme de suie épaisse, huile de tourbe.
Finale : Nous revenons sur des notes typiques de cannelle, de cardamone. La suie est de plus en plus en place, la rétro-olfaction est un vrai nuage tout droit échappé d'une cheminée de Islay.
Un tout grand merci à la Team Bruichladdich pour cette magnifique dégustation.