7 Février 2019
Nez : La tourbe va d'abord se faire discrète, laissant s'installer quelque chose de bien plus doux, comme de la grenade, des fruits rouges. Petit à petit nous aurons cette note goudronneuse qui se fera un chemin, tirant sur le charbon de bois. Des prunes bien fraîches et juteuses. Il va se faire avec l'ouverture, plus vineux, il y aura des épices qui viendront donner du piquant. La balance est parfaite, mais cette association va déstabiliser une partie des amoureux de la distillerie.
Bouche : L'association est très sympa, puisque nous sommes sur un vrai Port Charlotte, qui d'années en années semble renouer avec ce style old school et cette rondeur qu'il faut probablement attribuer à cette maturation partiellement réalisée en fûts de vins. À la seconde lampée, nous aurons une immense dose de sel qui se répandra rapidement, avec toujours un rappelle du vin, des tanins, une sécheresse typique et dans les limites de ma tolérance personnelle. Il faut dire que je reste sur une version Islay Barley 2011 qui m'a laissé un admirable souvenir. Par contre l'alcool est parfaitement intégré, il participe à l'intensité, sans se montrer trop présent.
Finale : Fumée persistante, sel, camphre. Tanins et légère sécheresse. Cacao, fruits rouges.
Pour mon goût, qui butte invariablement sur les maturations comme celle-ci, le vin est déjà un peu trop présent et je sais, je suis irrécupérable.
Après, que tous ceux qui ne pensent pas comme moi se réjouissent, car dans l'ensemble il n'y a rien à reprocher à l'exécution, la recherche est intéressante et je ne blâme pas cette distillerie que j'adore.
Cette nouvelle oeuvre de Adam Hannett fait partie de la "Cask Exploration Series".
Elle mettra une nouvelle fois en lumière le travail réalisé par le maître de chais, ainsi que la qualité et la diversité des types de bois stockés sur Islay.
En effet outre les fûts communs de bourbon, ce sont 200 origines différentes qui se côtoient chez Bruichladdich et les anciens fûts de vins marquent bien ce changement opéré il y a quelques années désormais.
Ce renouvellement ayant produit des résultats extraordinaires et de mon point de vue, surtout sur la variante tourbée de la maison et l'incroyable série "Black Art".
Ce MRC:01 fera bien entendu honneur à ses origines.
L'orge employé est 100% d'origine écossaise, en provenance de la région de l'Invernesshire.
L'eau puisée évidement de la source de la distillerie, la tourbe offrant un taux de ppm estimé à 40 lors du séchage.
Dois-je encore le préciser, ce whisky n'est ni filtré à froid, ni coloré.
Pour ce qui importera le plus, la maturation, nous serons sur un mariage de deux types de fûts à parts égales.
50% d'anciens fûts de whiskey américain et 50% de fûts de vin français, ce pour une durée de six ans.
Enfin une finition d'une année sera opérée dans un troisième type de fûts, il s'agira d'un vin de Bordeaux particulièrement réputé.
PS : Suite à la demande de la distillerie, la fin de cet article a été modifiée.
La raison étant qu'elle n'est pas autorisée à communiquer sur la maison Bordelaise qui a fourni les fûts de vin, ni n'autorise personne à le faire.
Bien que le blog ne faisait qu'une supposition sur cette origine en toute indépendance, afin de ne pas porter préjudice à la distillerie, nous supprimons cette conclusion.
Nous ne sommes pas là pour faire de la politique, mais pour le plaisir, donc je vous laisse dès lors deviner ce que signifie MRC.
Port Charlotte 'Changement de Format' - Passion du Whisky
Vous avez déjà pu voir passer l'info brièvement hier sur bien des pages d'amateurs de ce divin nectar tourbé, et oui il y a du changement dans l'air chez Bruichladdich, dans sa déclinaison tou...
http://www.passionduwhisky.com/2018/05/port-charlotte-changement-de-format.html
Port Charlotte 'Islay Barley 2011' - Passion du Whisky
Port Charlotte Islay Barley 2011 / 2018 First Fill Bourbon - Syrah - Merlot Casks. 50%. Nez : Dès l'instant où votre nez entre en contact avec ces effluves, vous savez que vous n'êtes plus en terre
http://www.passionduwhisky.com/2018/06/port-charlotte-islay-barley-2011.html