10 Mai 2017
Ce whisky étiqueté Outland est pour le moins un original.
Il a été créé en Ecosse, où il fera ses premiers étirements.
Sa composition est inconnue, mais l'on sait que ce sont une trentaine de whiskies de malt ou de grains en provenance du Speyside, qui le constitue.
Ils sont plutôt jeunes, entre 5 et 8 ans d'âge.
Une fois rassemblés ils prendront le large, diront adieu à leur terre natale, pour rejoindre l'Espagne et les chais du célèbre producteur de sherry Gonzalez Byass de Jerez.
Bien entendu le mariage de ce mélange se poursuivra dans les fûts locaux, pour une durée d'un an.
Des fûts de Fino, d'Oloroso et Pedro Ximénez.
Techniquement il s'agit bien d'un whisky écossais, mais il ne semble pas vouloir le revendiquer.
Un whisky qui se place dans une tranche de prix fortement comprimée, parviendra t-il à me surprendre?
Nez : Tout en légèreté, il lui faudra quelques minutes pour laisser parler quelques fruits sucrés. Confiture d'abricots, sherry. Frais avec une pointe de menthe, il livrera quelques épices à tendance orientale.
Bouche : Très doux, plutôt rond, il laisse des fruits légèrement confits s'exprimer. Pas de signe excessif de jeunesse, le mélange fonctionne dans ses intentions. Un whisky facile à boire, un assemblage que je préfère à bien d'autres grandes marques. Abricots, miel, oranges type limonade. Raisins secs. Attention pour moi nous sommes à la limite du caractère écoeurant, sans passer la frontière.
Finale : Plutôt courte avec une amertume boisée bien présente. L'aspect confiture d'abricot, raisins secs est un peu trop poussé, mais ok ce whisky se défend.
Notons que la marque joue la franchise dans les limites du respect des règles, en donnant l'âge moyen de son assemblage et en faisant la lumière sur le processus de production, c'est honorable.
Ce blend aurait été produit avec la collaboration du célèbre maître assembleur Richard Paterson, oui oui celui qui viendra vous crever les yeux dans votre sommeil si vous avez le malheur d'avaler votre whisky comme un affamé.