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Passion du Whisky

White Oak Distillery

Akashi Meïseï

 

  • Akashi Meïseï 'White Oak Distillery' Blended Whisky. 40%.

 

Nez : C'est particulier. Il y a des céréales, il me semble un peu de fumée, quelque chose qui s'apparente à du carton humide. Avec l'ouverture viennent des notes plus florales, des agrumes également, c'est délicat, avec une influence du sherry. Voici des saveurs caramélisées, toujours aussi subtiles, ce qui me plaît. Sans tomber dans la démonstration, il commence doucement, avec des qualités évidentes. Bon la suite.

 

Bouche : D'abord gras, il va tergiverser ensuite entre le caramel et les épices. Le chêne va apparaître et dominer l'ensemble. Elle va ensuite faire preuve d'une certaine minéralité, poursuivre sur des fruits secs, une vanille très simple mais agréable.

 

Finale : C'est bien ce boisé qui va persister, toutefois je ne retrouverai pas un excès de sécheresse, d'épices. Elle saura conserver cette subtilité, sans faire état d'une extrême complexité. Je dirais que c'est un whisky qui demande un début de patience et de sagesse pour être apprécié. Un retour de quelques agrumes fraîches, une touche de vanille.

 

Sous cette présentation minimaliste, nous retrouvons un whisky façonné comme une estampe japonaise.

Maîtrisé, sans être dans la démonstration. Délicat et élégant, sans artifice inutile. 

 

Attention, je ne dis pas que c'est le whisky de l'année, ou qu'il surpasse disons un bon vieux Nikka 15Y, mais je m'attendais avec cette bouteille un peu cheap et ma connaissance limitée pour les whiskies japonnais, à franchement quelque chose qui aurait moins d'intérêt.

Mais en prenant le temps de comprendre le produit dans son ensemble, je le trouve d'un très bon rapport qualité prix, mais aussi tout simplement agréable.

 

Ce whisky est un assemblage composé de 45% d'orge malté et 55% de grain. 

Cette distillerie japonaise fondée en 1888 dans la ville d'Akashi, n'a produit jusqu'à aujourd'hui que de très faibles quantités de whisky et jusqu'au milieu des années '80, essentiellement pour le marché national.

 

De cette production, située en 60.000 et 70.000 litres par an, elle tire des versions connues sous les noms Akashi et Tokinoka, qui vieillissent essentiellement dans d'anciens fûts de bourbon, selon une méthode plus qu'inspirée de celle dont l'Ecosse use depuis heuu longtemps....

Il existe par ailleurs quelques versions maturées en fûts de vin rouge, de vin blanc,... bon je ne connais pas le catalogue complet.

 

White Oak est en réalité le 'département whisky' de la distillerie Eigashima Shuzo, qui produisait traditionnelement du Saké et du Shochu, qui est l'équivalant du Baijiu chinois, développant entre 20 et 45% et produit à partir de riz, mais aussi de patate douce, d'orge...surtout consommé en long drink.

 

Elle fut la première du territoire en 1919 à obtenir une licence lui permettant de produire du whisky.

Jusqu'en 1990 elle n'était mise en fonction qu'un mois par an, tant les taxes sur cet alcool étaient lourdes.

Elle possède deux alambics et quatre washbacks, qui lui servent depuis 2007 à produire également un single malt, en effet jusque là il s'agissait d'assemblages de whisky de grain et de malt.

 

Une part des anges située aux alentours des 7% annuelle, ce qui est énorme et dû au climat qu'est celui de la région de Kobe et de la Baie d'Osaka.

 

Très rares sont les embouteilleurs indépendants à pouvoir se venter d'avoir pu sélectionner du whisky en provenance de cette distillerie, il y a Blackadder et en 2017 cocorico le belge Asta Morris, avec une version Eigashima 2012 / 2017 tirée d'un fût de bourbon de premier remplissage titrant 61% offrant seulement 223 bouteilles.

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