Black Art 09.1 - La magie noire / Bruichladdich

Son look est inchangé, son secret toujours bien gardé par les héritiers de la distillerie de Islay.

Black Art est probablement le premier whisky mythique que j'ai voulu acquérir, probablement celui qui m'a fait casser ma tirelire pour la première fois pour un whisky aussi et devinez quoi... il suscite toujours autant de désir chez moi.

Nous en sommes à la neuvième édition, la plus âgée de la série, contenant les plus vieux whiskies de la distillerie, les derniers datant de l'avant fermeture en 1995, laissant une emprunte du passé sombre de la maison, mais une symbolique forte, rien n'est jamais joué avant que ne résonne les trompettes de Jéricho.

• Bruichladdich 29Y 'Black-Art 09.1' 1992 / 2021. 12.000 Bottles. 44,1%.

Nez : Il y a une extraordinaire combinaison fruitée, c'est extrêmement doux et avenant. Il y a de la chair d'abricot sec, de l'ananas caramélisé à souhait. Dans l'ensemble ça fait très sherry, avec du raisin sec, sans pour autant plonger dans la pure confiserie. Ça me semble vraiment très abouti, généreux, mais avec une grande élégance, une belle fusion des arômes. Il évolue sur de la mangue, du melon. Il pourrait y avoir selon moi une pointe de vieux Porto, de vieux Cognac. Gingembre confit, vieux bois.

Bouche : En bouche le caramel est puissamment brûlé, il partage l'affiche avec un ensemble chocolaté et des notes de café fort. Il y a un bois grillé qui vient bousculer ce style fruité, cette texture que je comparerais à nouveau à celle d'un très vieux Porto. Vraiment l'impression est celle d'un whisky bien plus vieux, très posé et à peine secoué par son passage en bouteille. Une fois les papilles faites, les fruits exotiques abondent à nouveau, coco, ananas, mangue, melon, soit très mûrs, soit confits, mais idéalement situés les uns vis-à-vis des autres. 

Finale : Nous poursuivons sur ces influences de caramel - moka. La finale se fait plus sèche, avec du pain d'épices dont on perçoit bien le miel. Elle va se poursuivre sur le chêne grillé, l'abricot sec. Black Art je confirme, me fascine toujours autant.