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Passion du Whisky

J.M. - Jardin Fruité

 

  • J.M. "L'Atelier des Rhums - Jardin Fruité" 42%.

 

Nez : D'emblée ça me plaît bien ce petit jus. Nous avons une belle macération de fruits exotiques, banane, ananas. Dans les premiers instants j'ai même des senteurs de sucre de canne, de cardamome. Je me considère toujours comme un novice en matière de rhum, mais ça, c'est dans mes goûts.

 

Bouche : Celle-ci est parfaitement cohérente avec le nez. J'apprécie le fait que nous n'ayons pas trop d'épices et de bois, ça reste rond en bouche. Nous sommes sur cette sensation caramélisée, vanillée des vieux rhums. C'est plutôt droit, mais la touche fruitée, ouvre de nouvelles portes. Le fond est fait de pur jus et pour 42%, ça ne manque vraiment pas de punch.

 

Finale : On va garder ce jus, associé au sucre de canne. Moi qui suis plutôt gourmand des rhums agricoles blancs, celui-ci à mes faveurs. Je crois que je peux le rapprocher d'un excellent bourbon par exemple, on y retrouve en commun certaines saveurs d'agrumes. Très beau boulot d'assemblage pour un rhum de deux ans en vieillissement tropical, partiellement en fût de chêne américain et français.

 

J.M. a été fondée sur les bases de l’habitation sucrière de 1790, Fonds Préville à Macouba, bien qu’une telle activité soit déjà recensée dans la région un siècle plus tôt.


La distillation par Jean Marie Martin, débute en 1845, date à laquelle il acquière la distillerie. C’est alors que la marque J.M. est apposée pour la première fois sur les fûts.


En 1922 Ernest Crassous de Médueil l’acquière, après qu’elle ait connu plusieurs propriétaires successifs.

C’est son frère Gustave qui va en assurer la gestion, un domaine qu’il maîtrise, puisqu’il possède déjà lui-même Bellevue.


De la mort de Gustave en 1920 à la reprise par son fils René en 1930, la distillerie sera louée, étant donné le jeune âge de ce dernier.

Il restera à la tête de la société jusqu’à son décès en 1977.


C’est son neveu Hubert Duchamp de Chastaigné, qui peu de temps auparavant avait intégrer la distillerie qui s’en chargera, sa mère dessinera par ailleurs en 1984 la bouteille que nous connaissons tous.

Durant les années ’90, d’importantes mises à jour seront effectuées, de nouvelles colonnes, de nouveaux chais, de nouvelles cuves et un système de refroidissement des chais en vue de plus longues maturations.


En 2002 c’est Bernard Hayot qui se portera acquéreur de l’ensemble, produisant à partir de ses seuls 100 hectares de cultures de canne, la totalité de son rhum.


Aujourd’hui, si la maison possède deux versions de rhum blanc dans sa collection, réduites comme le veut la tradition à 50% et 55%, il est à noter que l’accent est placé essentiellement sur les rhums vieux.

Nous avons des versions qui vont du V.O. au X.O., mais aussi de très beaux millésimes, ou encore des versions d’âge, comme le 15 ans par exemple.


Le processus de fermentation se déroule sur un jour et demi à deux jours. La distillation se pratique à l’aide de deux colonnes créoles munies de 15 plateaux et 5 condenseurs, qui produisent un rhum titrant environ 70%.

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