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Passion du Whisky

Jura : De Journey à Seven Wood

 

  • Jura Journey American White Oak Ex-Bourbon Barrels. 40%. (NAS).

 

Nez : Particulièrement frais, nous avons premièrement de la vanille, ensuite des effluves citronnées. Un soupçon de caramel mou. Tout en simplicité c'est finalement plutôt élégant à défaut d'être d'une grande complexité. 

 

Bouche : Alors que la première bouche m'avait un peu troublé, par une arrivée des arômes un peu chaotique, la seconde ma rassure. Nous voici en présence des mêmes caractéristiques qu'au nez, à savoir de la vanille et des notes de citron. Se développe également un aspect très sucre d'orge. Caramel.

 

Finale : Sèche elle deviendra plutôt amère. Cette amertume semble provenir d'une arrivée massive de fruits secs. Du sucre d'orge pour terminer.

  • Jura 10Y American White Oak Ex-Bourbon Barrels & Olorosso Sherry Butts Finish. 40%.

 

Nez : Discret sur le chocolat au lait, le raisin sec. Il y a dans le boisé quelque chose d'un peu râpeux. Il y a présence de pâtes de fruits légèrement typées agrumes.

 

Bouche : Douce, mais pour autant elle ne manquera pas de consistance. Nous avons une palette aromatique restreinte, mais bien posée, avec du cacao, des fruits secs. Sa jeunesse est annoncée, elle se présente sur la pointe de la langue avec des notes boisées et épicées qui vont s'estomper progressivement, du gingembre. Un peu de patience et le chocolat au lait refait son apparition et il est vraiment agréable. 

 

Finale : Sèche, boisée et épicée elle laisse néanmoins sur sa longueur traîner de cette pâte d'amandes, des fruits secs.

  • Jura 12Y American White Oak Ex-Bourbon Barrels & Olorosso Sherry Butts Finish. 40%.

 

Nez : D'emblée il fait preuve d'une certaine richesse, l'écart est perceptible avec les deux premières versions ci-dessus. Rapidement nous découvrons les biens faits des fûts de sherry, par un apport chocolaté indéniable, des agrumes, des fruits rouges. 

 

Bouche : Miel plutôt fort, du chocolat encore. Un nuage d'épices semble vouloir se propager sans y arriver complètement. Elle se fera lentement plus douce, avec pas mal d'agrumes. Il y a de cette sensation que nous pouvons retrouver dans certaines liqueurs de prunes, ou de pâtisseries à base de ce même fruit. Il y a également un genre de banane caramélisée.

 

Finale : Banane séchée essentiellement. Des fruits légèrement cuits, comme la prune encore.

  • Jura Seven Wood American White Oak Ex-Bourbon Barrels - Limousin - Vosges - Jupilles - Les Bertranges - Allier -Tronçais French Wines Barrels. 42%. (NAS).

 

Nez : Très soft, il offre pas mal de fruité, ainsi qu'une présence plus remarquée de la fumée. Pêche, banane, peut-être même de la châtaigne fraîche. En même temps il y a quelque chose entre le café, le chocolat et le caramel, mais qui semble ne faire qu'un. C'est pas mal et ne déborde pas sur un caractère vineux qui me convient souvent moyennement.

 

Bouche : Nous conservons ce rapport aux fruits, mais il y a ici un apport plus important de l'orange amère. La balance est équilibrée entre épices et notes orientées fructose, pour ainsi dire un mélange de poivre, de sirop de pêche. L'aspect vineux est présent mais pour moi dans les limites de ma tolérance personnelle. Du sucre d'orge, un peu de malt.

 

Finale : J'ai toujours de ces châtaignes, de la pêche. C'est ici plus liquoreux, les épices aillant peut-être perdu la bataille au profit du caramel, des amandes.

Bon, faire le point...

 

Nous n'allons pas nous raconter d'histoires, Jura produit un whisky qui ne m'a jamais fait tomber de ma chaise...pour autant j'entends bien des choses négatives à son sujet que je ne trouve pas toujours nécessairement justifiées.

 

Vous savez dans le monde certains lisent le journal 'Le Soir' et d'autres celui de 'Mickey' et alors...ils y trouvent ce qu'ils en attendent.

 

Voici une gamme qui n'est pas d'un grand délire aromatique et il est vrai que les versions Journey et même 10 ans vont décoller plutôt lentement, êtres destinées à l'apéritif, voir même à la mise en place d'un cocktail.

Je crois que je l'ai déjà dit mais le whisky a un rôle à jouer dans ce monde, certes un peu plus festif, récréatif et créatif, qu'est celui des cocktails.

Alors oui pour moi un Journey ou un 10 ans, pas de problème, cela n'enlève pas les qualités du produit, cela lui offre peut-être une voie où s'épanouir sans préjugés, puisque cela reste un whisky single malt premium qui ne fera qu'apporter une plus-value au produit fini.

 

A partir du 12 ans cela devient déjà plus intéressant, tout en faisant preuve de souplesse, de douceur, de simplicité.

C'est un constat, pas un jugement et je crois d'ailleurs que c'est la marque de fabrique défendue par Jura.

Le 18 ans est un bon produit qui ravira les amoureux de la distillerie, vous pouvez trouver ma note dans les liens ci-dessous.

 

Pour ce qui est du Seven Wood, c'est un concept et c'est comme cela que je le reçois.

C'est la voiture volante des années 2040, on ne sait pas vraiment si elle existera et comment nous réglerons la circulation une fois en l'air, mais c'est sympa de l'imaginer.

Cette édition possède pas mal d'atouts, même s'il faut voir cela comme un ensemble et non comme des cases individuelles où ranger les saveurs.

Sept types de fûts, ok c'est pas nécessaire, mais dans la gamme il faut toujours un OVNI.

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