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Passion du Whisky

Spirits in the Sky 2017 en résumé.

Cette nouvelle édition du festival Bruxellois fut à nouveau un énorme succès.

 

Présent le dimanche, arrivé vers 13h30 j'ai d'emblée rejoint la salle de conférence de l'hôtel Thon, où se tenait la masterclass Kilchoman présentée par Anthony Wills.

Lors de cette heure rapidement écoulée, nous avons pu découvrir 6 whiskies aux caractères totalement différents les uns des autres.

Monsieur Wills a insisté sur l'aspect maîtrisé de la production, sur la recherche particulièrement minutieuse des fûts.

L'objectif de cette distillerie qui reste à taille humaine, n'est pas de combattre les grosses machines sur leur terrain, mais bien de continuer à développer un style propre.

C'est également de faire connaitre la qualité de la production locale, le terroir.

Nous avons commencé par un single cask embouteillé à 50%, 7 ans, dont le profil tourbé ne fait aucun doute, mais qui développe des notes citronnées, de la vanille, du malt, des fruits secs, sur une texture grasse à souhait.

Ensuite le vintage 2009 dont j'ai parlé il y a peu, un super produit, plus doux que le précédent, que j'ai trouvé beurré, un profil fermier, un régal.

 

À noter que la version 2008 sherry était en réalité une version ayant vieillit en fût de bourbon durant 5 ans avant de passer dans un fût de Sauternes pour un finish de trois mois, cette version n'étant normalement disponible qu'à la distillerie. Encore un profil totalement différent, qui libère du caramel mou, avec ce citronné typique, de la douceur... la tourbe ne domine pas, elle s'associe à cet équilibre entre le fruit et la gourmandise.

Ensuite la version 10th Anniversary The Nectar que j'ai goûté l'an dernier, très belle maturité, soyeux, gourmand, presque sucré, je mets le lien en bas de page.

Pour terminer deux autres profils atypiques, le tout nouveau Red Wine et le Port Cask Matured, aussi déjà précédemment testés. 

 

Je me suis enfin laissé guider au gré des rencontres vers l'un ou l'autre stand où comme toujours la sélection était pléthorique.

Ce que je retiendrai de cette édition, ce sont les rencontres, le constat que le blog commence tout doucement à être un peu plus connu, ce qui est motivant pour la suite.

 

La première rencontre bien évidemment c'est Arnaud Demiautte avec lequel je fais traditionnellement le trajet, cette année nous pouvons également remercier sa compagne qui nous a ramené en toute sécurité et qui a dû franchement s’ennuyer durant de longues heures, alors que nous courrions d'un côté à l'autre du salon.

Ensuite mon compagnon de Blog Christophe Couty, qui a bossé très dur sur cette édition visiblement, clin d’œil à lui. Je suis certain qu'il aura pas mal de petites merveilles à partager avec nous.

 Premier stand, belge et oui pourquoi pas.

Là bien entendu nous retrouvions Etienne Bouillon, accompagné de Femke van der Vorst, sales Manager de la distillerie de Fexhe-le-Haut-Clocher, enfin nous avons pu nous croiser et discuter un moment du devenir de la maison.

Justement l'avenir, il en était question, avec la nouvelle déclinaison de la gamme, les nouvelles appellations également.

La marque conserve bien entendu la notion d'âge sur l'étiquette, mais se dotera de nouvelles identités, ce qui sera plus visible pour l'amateur, avec des couleurs bien distinctes.

Dans une quinzaine de jour, nous retrouverons le new-make sous le nom de 'Origine', la version 36 mois à 46% sous celui de 'Identité'.

Viendront ensuite les versions single cask, avec la version à 46% qui s'intitulera 'Passion', ce qui je trouve est un très joli nom, je dis ça je dis rien.

Et bien entendu le single cask, cask strength, qui s'appellera 'Intense' et là aussi lorsque l'on goûte à cela, ce nom est certainement le meilleur qui soit.

J'aurai l'occasion de vous parler de la version Passion, dont Etienne Bouillon m'a confié un échantillon.

Ensuite direction Mackmyra et la Suède, ou je retrouvai Anne-Lise Verneyre, avec laquelle j'aurai le plaisir de travailler le 11 novembre pour la dégustation proposée par Plaisir Di Vin à la ferme de château d'Oudoumont à Verlaine, venez nombreux...

Là j'ai dégusté cette version 'Moment Ledin', édition limitée à 2800 bouteilles, embouteillée à 48%.

Ce whisky a vieillit dans des fûts de bourbon de premier remplissage, avant de rejoindre des fûts de Sauternes.Tout beau tout nouveau puisque mise en bouteilles en 2017.

Un whisky très doux, très riche et influencé par le bourbon, qui conserve le caractère propre à Mackmyra, c'est à dire fruité, malté.

Il explore la palette des agrumes, la vanille, le caramel, avec une texture grasse et beurrée. En seconde partie il sera un peu plus épicé et boisé.

Stand Bruichladdich, soutenu par Kristel Houbrechts et Joanne Boyd. Nous en profitons au passage pour souhaiter un prompt rétablissement à René Danloy, qui se remet d'une mauvaise chute.

Là nous avons découvert cette petite merveille qu'est l'édition 2010 du Islay Barley.

Superbe de douceur, un whisky consistant, gras, fruité, magnifique. Notes de pommes, de citron. Floral aussi.

Cette version embouteillée cette année est un assemblage de fûts de bourbon et de vins blancs français, tels que Sauternes, Jura...

Cette part de vins liquoreux transmet une incroyable souplesse au produit fini, sans le rendre écoeurant ou détruire l'authenticité de Bruichladdich et de son orge 100% locale. Hautement recommandable.

Prochainement j'aurai l'occasion de découvrir l'édition 05.1 Black Art 1992, création de Adam Hannett.

Pour info, une version 08.4 de Octomore sortira en janvier, avec un vieillissement tout ou en partie en Virgin Oak, attention les épices.

Belle rencontre également, Jürgen Vromans, avec lequel nous avons bavardé un long moment, afin d'évoquer le futur de notre embouteilleur belge.

J'avais réalisé son interview récemment, vous pourrez y retourner afin d'avoir une meilleure idée de ses projets.

Jürgen est désormais 100% investi dans l'embouteillage, avec la ferme volonté de devenir l'un des grands noms en Belgique, il poursuit activement sa transition vers d'autres breuvages, comme le rhum, le bourbon et le mezcal. 

Un nouveau projet se dessine doucement en Wallonie également, mais ça c'est du domaine du secret, j'espère toutefois qu'il se réalisera et que je pourrai y participer afin de vous donner mes impressions détaillées à ce sujet. 

Nous avons également eu la chance de rencontrer enfin physiquement Patrick Vanderlinden de la maison d'embouteillages Brachadair.

J'ai eu le privilège de goûter deux whiskies, un Invergordon distillé en 1972, un single grain de 44 ans d'âge, embouteillé à 46,7%. Superbe de douceur, de souplesse avec un parfait équilibre entre fruité et boisé.

Ensuite un Ben Nevis 18Y embouteillé cette année, qui ravira les amoureux de sherry cask, puisque celui-ci a suivi une maturation intégrale dans un hogshead de ce genre.

Puissance des fruits compotés, bois précieux, sans aucune présence de soufre, Patrick Vanderlinden réalise là une très bonne pioche. Egalement très recommandable.

J'ai l'espoir que Brachadair arrive à se démarquer et se faire remarquer par nos cavistes, ce n'est pas simple mais le blog marchera à ses côtés autant que nécessaire.

Autre rencontre, Antoine, du magasin Le goût du bonheur à Nivelles, un endroit qu'il me faudra absolument visiter et pas seulement parce qu'il est possible de déguster énormément de choses au magasin... 

Bien entendu nos amis Didier Navez, Mélanie du magasin Aux Mille Saveurs, qui m'a bien gâté avec un lot de samples plus que généreux, un autre magasin qu'il me faudra visiter puisque j'y suis toujours attendu et depuis un moment.

Ils étaient accompagnés d'un visage qui m'était bien connu, via les réseaux sociaux Vincent Dfrn du Whisky club 46.

Fred, Rens, Stéphane, autant de connaissances avec lesquelles il m'est agréable de discuter un moment.

Dégustation suivante, ce Glenglassaugh de 1978, série Rare Cask Release, embouteillée à 47,6% en janvier 2015.

Seulement 337 bouteilles de ce whisky âgé de 36 ans, vieillit en fût de sherry de type butt ou hogshead, l'étiquette contient des indications contradictoires.

Un nez sur les fruits confits, oranges, raisins, le tout est très doux, sans agressivité. Une touche de bois mais dans l'ensemble rien ne vient troubler la délicatesse affichée de ce whisky.

Bien entendu le budget est un peu élevé, mais qui sait si vous voulez rassembler plusieurs cadeaux à mettre sous le sapin...

J'aurai la possibilité dans le futur de goûter également la version Octave Peated.

Chez Arran j'ai pu déguster la version 10Y James MacTaggart embouteillée dernièrement.

J'en avais entendu beaucoup de bien et cette édition vieillie en fûts de bourbon de premier remplissage à 54,2%, tient toutes ses promesses.

Beurrée, vanillée, riche, avec des fruits mûrs, pêche... Un super whisky qu'il me faudra absolument goûter à nouveau au calme, car lorsque les dégustations s'enchaînent les papilles fatiguent vite.

Autre dégustation à venir, ce Arran sélectionné par The Nectar, une version bien tourbée âgée de près de 6 ans à 57,8%, qui promet vigueur et intensité. 

À venir également une dégustation de ce Linkwood 20Y Small Batch de chez Cadenhead, goûté sur place mais qui méritait à priori une note individuelle.

Peut-être un Fettercairn également, à négocier avec Arnaud : ) ainsi qu'un vieux Caol Ila de chez Van Wees...

 

Voilà presque tout, bien entendu des découvertes emportées à partager avec vous dans les jours, les semaines qui viennent, avec des bouteilles qui sont rapidement devenues cultes et par ailleurs impayables...Un single grain d'une distillerie fermée, de l'officiel, de l'indépendant, bref à suivre.

Merci encore à l'organisation de m'avoir convié à la fête et que dire si ce n'est à l'année prochaine.

 

Enfin je terminerai par une remarque qui me semble utile de répéter.

Le blog est une activité totalement indépendante de celle de Freelance.

Les publications le sont également, il m'est bien entendu bien plus simple de parler de certains produits, car ils sont également plus facilement accessibles pour moi, pour des raisons évidentes.

Alors je m'adresse aux professionnels, si vous voulez voir plus souvent vos produits sur le blog, rien de plus simple, envoyez moi de quoi en parler, je suis totalement ouvert à toutes propositions.

Cela me semble plus constructif que de juger une personne sur telle ou telle appartenance à un réseau, un caviste etc... et de priver le blog et ses lecteurs d'une plus grande diversité.

Spirits in the Sky 2017 en résumé.
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J
Je valide l’Arran gouté à Massen ainsi que le Cadenhead goûté à Spirit ainsi qu’un Ben Nevis de 20ans tombé dans mon escarcelle.
Répondre
S
Hello chez qui le Ben Nevis ? Je vais avoir celui de chez Brachadair, si je l'ai rapidement je mettrai ça dans la boite...