11 Décembre 2016
Edition produite à 18.000 exemplaires, nous devons sa composition au nouveau Head Distiller, Adam Hannett.
Sa composition justement est une combinaison de fûts de bourbon first fill, de fûts de sherry et de vin blanc français, une touche qui d'emblée rappelle son prédécesseur.
Les critiques sont largement favorables et j'étais moi même très impatient de le goûter.
Cette version fait partie d'une sorte de trilogie, faisant une place aux autres embouteillages de la maison, à savoir un Port Charlotte 10Y ainsi qu'un Octomore du même âge.
Il va sans dire que je vais essayer de goûter les deux autres dés que possible.
Nez : Rappelant toujours cette fraîcheur océanique, sa douceur citronnée se combine à merveille avec des notes de fruits à chair blanche. Toujours entre terre et mer cette nouvelle version se place facilement au dessus de celle plus commerciale 'The Classic Laddie', sans que cette dernière ne soit mauvaise bien au contraire. Sel, vanille, caramel mou, chocolat. Il évolue bien avec l'aération, allant jusqu'à quelque chose de plus floral.
Bouche : Clairement maritime, sans verser dans les algues et les coquillages. Ensuite l'influence du bourbon, avec cette vanille presque sucrée miellée, qui entraîne dans son sillage des fruits probablement issus des fûts de vin. Raisins, melon, pêche. C'est énergique, dynamique, par les épices qui maintiennent en éveil toute la bouche. Il faut un peu creuser pour apercevoir du sherry, par une certaine rondeur grasse de fruits mûrs, mais sans le savoir, je serais peut-être passé à côté.
Finale : Texture cireuse, très sympa et un peu inattendue, la touche Hannett? Jus de citron. Un peu de bois brûlé, un reste de Port Charlotte qui collait encore aux alambiques héhé.
The Laddie a toujours eu cette particularité sur l'île de la tourbe, de produire un whisky apprécié des iliens, mais surtout un whisky non tourbé.
Elle est pour moi le souvenir de mes débuts, puisque j'ai commencé à acheter mes premiers whiskies avec le Port Charlotte Peat Project, le Black Art III etc. elle garde dans mon cœur une place à part.
Cette distillerie typique de l'ère Victorienne est née en 1881, du vœux des frères Harvey.
Bien entendu elle était destinée à produire un whisky qui irait irrémédiablement rejoindre les assemblages de l'époque et certainement l'idée de produire un malt non tourbé était directement liée à la demande pour ce genre de produit.
Toutefois cette particularité a traversé les époques, jusqu'à nos jours. Cette très vieille et respectable dame, a ces dernières années, développé son style, attachée aux valeurs propres de ceux qui vivent là. Les personnes sont même au centre des préoccupations, en ce sens que la distillerie est un des plus gros employeurs de l'île et une partie de sa production est réalisée grâce à de l'orge locale.