9 Novembre 2016
Voici ma lecture d'hier soir.
Après le Festival, il faut bien se remettre sur pieds.
L'année dernière j'ai eu la possibilité de me procurer le premier batch de cette trilogie.
Vous pourrez trouver l'article ICI.
La surprise fut très agréable, car comme je le pense, les producteurs de ce single malt se donnent force et moyens afin de proposer le remarquable fruit du temps et de leur savoir.
La composition de cet assemblage made in Arran est encore une fois la clef.
Il abandonne totalement les fûts de Porto et de Sherry, au profit de ceux de Bourbon, 200 litres en first fill non tourbés et tourbés à hauteur de 50ppm, ce qui est relativement puissant.
La touche d'exotisme se traduit par un Rum Cask Finish en fûts de chênes américains également de 200 litres.
Le tout est embouteillé à 55,4%
Nez : Dés que je l'ai porté à mon nez, j'ai été transporté. Le ton est donné, c'est beurré sans être lourd, il y a un panier de fruits sucrés. La tourbe est contenue dans ce bois influencé par le rhum. Sans en ajouter, fermez les yeux et vous êtes dans les chais. L'herbe grasse, caramel, des notes citronnées et poivrées tout en souplesse. Crème d'abricot et vanille. Un peu d'eau va éveiller ce côté poisseux que prend parfois la tourbe. Une glace maltée accompagnée de quelques feuilles de menthe poivrée. Une pâte de fruits secs, noix de cajou, pistaches.
Bouche : Huileuse, enveloppante. Bien épicée, avec une pointe plus acide. Les végétaux se placent au balcon. Il faut bien prendre le temps de le mâcher, pour rencontrer le bourbon vanillé, caramélisé, ses notes de rhum ambré. La tourbe est plutôt portée sur la suie, un peu à la Springbank. Lorsque vous y jetez quelques gouttes d'eau, les huiles se diffusent immédiatement.
Finale : Une amertume végétale s'installe, tranche avec le nez très gras et fruité. Du sel se dépose sur les lèvres. Beurre doux, pomme.
En conclusion, vivement le batch Three !