7 Novembre 2016
Et voilà le SITS 2016 c'est fini !
Comme vous avez pu le constater sur le blog, ou l'absence de blog, j'ai mis mes papilles au repos durant quelques jours, ces derniers mois ont été terribles pour elles, avec chaque jour une nouvelle dégustation.
Depuis mars 2016, date de création du blog, j'ai avec bonheur et délectation eu la chance de pouvoir compter sur de nombreux soutiens afin je l'espère, de proposer de beaux sujets, presque tous les jours.
Mais en prévision de ce festival, il valait mieux travailler ses chakras !
A peine étions nous arrivés dans le parking de l'hôtel, que nous faisions la rencontre d'Etienne Bouillon, producteur du bien connu Belgian Owl.
Après une sympathique conversation dans l'ascenseur, les portes du paradis se sont ouvertes devant nous.
Petit scanning des badges, un verre est offert à l'entrée (vide) et c'est parti pour le marathon.
Pour répondre positivement à l'invitation de monsieur Bouillon, nous nous sommes rendu sur son stand, afin d'y découvrir les nouveaux batch de son single malt.
Nouvelle expérience pour moi, j'ai pu déguster un new make de la maison.
Monsieur Bouillon a eu la gentillesse de bien vouloir m'en offrir un échantillon afin de réaliser plus tard un article sur le sujet.
Ce que je peux déjà vous dire, c'est que c'est très parfumé, très gras, étonnant.
Nous nous sommes ensuite fort logiquement dirigés vers le stand tenu par The Nectar, par laquelle j'avais reçu mon invitation.
Là du beau monde pour nous recevoir, Frédéric Berwart, Sales Manager pour la région du Hainaut, Liège et Namur, mais aussi Andrew Symington, le patron de la distillerie Edradour.
L'ensemble de la gamme Signatory Vintage embouteillée à l'occasion des dix ans de la Maison The Nectar était présente.
A oui juste pour préciser, quand je dis nous, je ne me prends pas pour Alain Delon, non. En réalité Arnaud Demiautte, qui a nouvellement intégré l'entreprise familiale était à mes côtés.
Au sujet de cette gamme, j'aime autant vous dire qu'il y avait du très lourd et je ne le dis pas par complaisance.
Dans les versions Un-chill Filtered collection, en casks strength, je vous proposerai prochainement ma dégustation d'un Dufftown 1997/2016 fabuleux, ou d'un Caperdonich vieillit en fût de sherry.
Des classiques Caol Ila ou Bowmore, mais aussi un très bon Glen Keith 25Y, beaucoup de choses à découvrir, mais le festival ne faisant que commencer, impossible de rester plus longtemps.
C'est là que nous avons également croisé Didier Navez et Mélanie Boulanger, du magasin Aux Mille Saveurs, de Mons ainsi que Pol Piron de W comme Whisky à la Louvière.
Tout au fond de cette salle, des Gins. Rien dégusté, mais il faut reconnaître qu'après avoir plongé mon nez dans un verre de ce jus, provenant de chez Forest Dry Gin, infusé dans les pétales de roses, c'est très loin de marques bas de gamme.
A proximité des gins, l'embouteilleur Berry Bros & Rudd.
J'y ai prélevé un petit échantillon de ce whisky de grain.
Dont je proposerai plus que probablement une note de dégustation dans les jours ou semaines qui viennent.
J'ai pu goûter également le très bon Ben Nevis juste à côté, 1998/2014, cask 1351.
Avant de quitter cette première salle, petite pause chez Blackadder.
Voici une maison d'embouteillages indépendante, que je ne connaissais que de nom, en effet la distribution dans ma région n'est pas hyper courue.
Sur place nous avons pu déguster la version Vat n°6 du Black Snake second venom embouteillée à 59,3%.
Il faut préciser que presque toute la gamme est embouteillée au taux naturel, ce qui confère à ces whiskies, du moins ceux que j'ai testé, beaucoup de saveurs.
Le Black Snake est un bon rapport qualité prix, mais le second qui nous a été servi, la version A drop of the Irish sherry cask finish 58,9, était tout simplement sublime, avec ses notes de caramel fondu et crémeux, un coup de coeur sur ce festival. Merci à Michael Tucek.
J'ai par contre décidé d'emporter un échantillon de celui-ci.
Une whisky que j'ai trouvé très bon lors d'une récente dégustation de la gamme Malt of Scotland.
Un bon gros fût de sherry, je vais avoir bon comme on dit.
Dans la salle centrale, j'ai souhaité aller à la découverte de ce que je ne connaissais pas encore. C'était en réalité l'objectif global et fondamental de cette escapade.
C'est là que nous avons rencontré la très sympathique Mariella Romano, qui représente les embouteillages Elements of Islay.
J'ai eu l'occasion récemment de vous proposer un article sur Port Askaig, voici l'occasion de profiter d'une autre partie de la gamme.
Madame Romano m'a gentiment donné sa carte après lui avoir expliqué que je rédige un blog, afin de la contacter pour plus d'explications, ce que je ne manquerai pas de faire lorsque je rédigerai un article sur les deux bombes de tourbe que j'ai également emporté, le Ar 7 un Ardbeg et le Oc 3 Octomore.
Autant dire qu'il ne valait mieux pas tester ça en milieu de festival, sous peine de ne plus rien goûter ensuite, mais je suis impatient de faire ça tranquillement chez moi.
Du côté de chez Cinoco, j'ai eu le privilège de goûter cette incroyable version de Bowmore, vieillie 23 ans dans des fûts de Porto.
Cette version 1989/2013, relativement limitée et embouteillée à 50,8% était extra.
le prix ne fait pas tout mais il faut quand même compter plus ou moins 500€.
Un nez relativement discret sur la tourbe, plutôt typé sherry, des notes de café, de fruits confits.
Par contre en bouche c'est la tornade d'épices, de fruits rouges, d'oranges et de tourbe.
La finale est à priori très longue et bien fumée.
Ne craignant pas le grand écart, nous nous sommes dirigés vers la dernière salle, où se trouvaient quelques îles comme Arran, Springbank avec la présence bien venue de Cadenhead, Kilkerran etc...
Mais première halte chez Mackmyra, au passage si vous souhaitez venir goûter le Living Cask à la Maison Demiautte, la bouteille du blog n'est pas encore vide.
Sur le stand nous avons eu le plaisir de trouver une hôtesse française, une chance pour nous, car nous avons pu avoir plus d'informations sur l'utilisation des fûts par exemple.
Je ne connais pas son nom, mais une amatrice de bon chocolat à priori.
Sur place nous avons goûté la version Cask 4800 B embouteillée pour l'anniversaire de The Nectar, ainsi que les versions Jakt et Mareld de la série Moment.
Mareld est légèrement fumé et Jakt est issu de fûts de vins de fruits, type myrtilles et airelles.
Comme toujours, Mackmyra offre un whisky très différent des écossais, un style propre et gourmand.
Le nez de ces versions est fantastique et la bouche surprenante d'épices, de fruits. On y trouve de la menthe, de l'anis, du tabac...
Mackmyra, vraiment un whisky à découvrir, pour lequel il faut abattre les clichés.
Une version présente également, affinée dans des fûts de la maison Plantation, mais il fallait encore laisser deux ou trois papilles éveillées pour le reste de la journée.
Pas d'échantillon malheureusement, mais un produit à suivre.
Juste en face la maison Cadenhead.
Voici le joyau de la tablée, un Caol Ila 34Y, 1982/2016 embouteillé une nouvelle fois pour The Nectar, à 51,1%.
Abominablement bon! Un peu moins de 300€, c'est presque cadeau, presque...
Sur ce stand, nous avons rencontré Olivier et Christophe.
Olivier est le gérant du Comptoir des vins de Salzinnes et Christophe caviste de la même enseigne, à Bouge.
Rencontre très sympathique durant laquelle quelques éclats de rires ont fusé.
Deux personnages haut en couleur, qui n'épargnent jamais une bonne anecdote.
De cet embouteilleur j'ai pris un échantillon du Glentauchers 25Y 1989/2015 53,3% de la série Small Batch. A découvrir prochainement aussi.
La vache je vais avoir un de ces boulot...
Ensuite et pour continuer dans les hautes sphères, Springbank.
Avec la découverte des versions 21Y anniversaire Nectar et 25Y.
Pour la version 21Y, il s'agit d'un Single Cask embouteillé en juin 2016 à 48,2%, vieillie en fût d'Oloroso.
Inutile de préciser que c'est très bon. Le nez apporte toutes ces notes de fruits comme la prune, mais aussi du caramel, du tabac.
La bouche est très huileuse et épicée, avec ce côté dirty. Toujours une belle présence des fruits accompagnés de tabac, de tourbe et d'orange, qui se prolongent sur la finale.
Le prix est à l'avenant, mais quel plaisir de goûter à cela.
La version 25Y quant à elle est plus conventionnelle, embouteillée à 46%.
Nous sommes sur un profil relativement similaire, teinté de fruits, d'épices, de suie.
Springbank ne s'embarrasse décidément pas des convenances, le whisky est respecté dans sa nature profonde. il semble par ailleurs être un sacré fortifiant au vu des armoires normandes qui étaient de service.
Quelques mètres plus loin, l'une de mes distilleries favorite, Glendronach.
Deux single cask, je me ferai un plaisir de proposer un jour, ma dégustation de la version 1993.
Un 23Y sélectionné par la Maison du Whisky en France, le sherry butt 447.
Je l'ai goûté sur place, je n'ai pas pu résister.
J'ai pour la maison Kilchoman également un sample à découvrir au calme, par un jour de froid glacial, puis ben si il ne fait pas glacial, je le goûterai quand même.
La version que je proposerai est un embouteillage âgé de 10Y tiré du fût 228/2006.
Un fût unique de bourbon, à 56,8%, pour l'anniversaire de qui s'il vous plaît ?
Enfin pour clôturer ce bel après midi, de rencontres et de découvertes, je me suis autorisé un petit arrêt chez un antiquaire du whisky, voyez par vous même.
Là les yeux brillent devant de vieux Macallan, Ardbeg, Bruichladdich, impossible de faire le point, une bouteille en appelant une autre.
Il m'aura fallu quelques minutes pour faire un choix et un seul, étant donné le prix au cl de ces petites raretés. J'ai oublié le nom de cette échoppe, peut-être valait-il mieux.
Voici sur quoi je me suis arrêté.
Fera l'objet non seulement d'un petit plaisir, mais également d'un retour sur le blog.
Voilà, rideau sur l'édition 2016, une bonne dizaine de samples dans la poche, il ne faut pas s'arrêter en si bon chemin.
Je tiens également à remercier ma petite femme, qui a eu la bonté de préparer un bon plat de pâtes bolo pour les affamés que nous étions.
Il faut dire qu'après avoir tant donné de notre personne hum hum.
Merci encore à The Nectar et à Arnaud Demiautte qui fut un très bon compagnon de virée, j'espère qu'il y aura d'autres occasions comme celle-ci.