29 Octobre 2018
Nez : Très frais et fruité. La fraîcheur vient du citron, il est accompagné d'une eau de fleurs d'oranger. Nous avons également ce côté gras du sherry, légères notes de torréfaction, de pain grillé. Encore de l'abricot, du miel, des amandes, mais aussi de la banane juste mûre.
Bouche : Très aérienne, toutefois le touché est gras et légèrement cireux. Des épices se dispersent, clous de girofle, genévrier, poivre blanc. Au fil de la dégustation, des fruits feront tout de même une percée. Le citron d'abord, rejoint par le sherry. Le reste va défiler, suivant la même partition qu'au nez, mais l'ensemble rendra tout de même très jeune, avec un caractère plus floral. Le sherry bien que laissant une sensation de forte dilution se démarquera par ces mêmes influences de café torréfié, presque chocolaté.
Finale : Les épices poursuivent, ce qui va constituer le fond de cette finale et donner de la longueur. Un reste de moka.
Un nez charmeur, très fruité et frais, qui va être rattrapé en bouche par une jeunesse perceptible, qui associée aux épices le fera basculer.
Cependant trouvable pour moins de 40€, ce whisky bien que ne correspondant pas à mes attentes très personnelles reste un produit d'entrée de gamme très valable.
Vous le savez certainement, désormais Glenallachie a été reprise par un consortium et est dirigée par Billy Walker, ancien directeur général de BenRiach Distillery.
The BenRiach avait été fondée en 1898 et fermera deux ans plus tard, victime du crash Pattison.
Dans la naphtaline durant 65 ans elle sera remise sur pied et enfin brillera à compter de 2004.
Billy Walker et sa société feront également l'acquisition de GlenDronach en 2008 et en 2013 de Glenglassaugh.
Celui-ci reconnaîtra que cette dernière restera pour lui une oeuvre inachevée, malgré le travail monumental déjà réalisé par ses soins.
Walker restera douze ans à la tête de cet ensemble qui peut-être commençait à devenir trop monumental comparativement à la vision initiale du projet.
Ensuite lorsque Brown Forman va lorgner sur ce trio et proposer 281 millions de livres sterling, bien entendu s'en suivra une réflexion sur le devenir du groupe, le rapport qu'il peut y avoir entre l'implication d'une société de cette puissance et le développement estimé dans sa structure de base.
Toujours est-il que l'opération aura lieu en 2016.
Le jeune quinquagénaire en juillet 2017 ne surprendra personne en se portant acquéreur d'une nouvelle distillerie dans le Speyside.
Glenallachie, productrice de single malt à l'usage des blends de Chivas Brother, via sa maison mère Pernod Ricard, est un terrain en friche d'un certain point de vue, mais riche de par ses capacités, son état général, ses stocks.... Billy Walker reconnaîtra, que celle-ci avait été entre de bonnes mains jusqu'à aujourd'hui.
Il emmènera dans son projet Trisha Savage, ancienne directrice de The BenRiach et Graham Stevenson, ancien directeur de Inver House Distillers.
Il semble que le processus de développement de la marque soit très semblable à ce qui a été fait préalablement par Walker.
Relancer la marque sous son propre nom, en tant que single malt, tout en continuant à approvisionner les blends acquis dans le même temps, c'est à dire White Heater, ainsi que MacNair.
Le premier fut créé durant les années cinquante et laissé à l'abandon trente ans plus tard. Son blason sera redoré avec à priori une version 21 ans.
MacNair suivra, en tant que blend tourbé, il devrait revenir avec des versions 12 ans, 21 ans et un NAS.
Glenallachie devrait se doter d'une chaîne d'embouteillage, essentiellement à l'usage de ses single cask et autres éditions spéciales dans un premier temps.
La capacité de stockage des fûts s'élève à 100.000, mais je n'ai pas connaissance du contenu actuel, bien que des distillats datant des années '70, '80 et '90 dorment encore sur place et devraient donner lieu à l'une ou l'autre édition limitée millésimée, un peu à la manière de ce qui fut fait avec Glenglassaugh.
Nous avons été par l'intermédiaire de l'importateur Premium Spirits, qui possède une longue histoire, collaboration, avec Billy Walker, les premiers à disposer de la gamme complète officielle et âgées entre 10 et 25 ans.
Toutefois le marché international est l'objectif, avec l'Europe bien entendu, mais aussi l'Asie etc...