8 Mars 2019
Nez : La tourbe est présente d'entrée, elle est belle, pas écrasante. Assez rapidement se déclare une marmelade d'orange, une influence maritime. Sous ce tapis se nichent des notes de bacon, de viandes fumées, salées. Nous retrouvons du tabac et l'orange regagne de la fraîcheur. Petit mélange de rancio, de sucre muscovado.
Bouche : La puissance est très bien maîtrisée, parfaite. Elle sera bien plus influencée par l'océan, avec du sel bien présent. Nous avons du bois, qui par contre ne va pas particulièrement assécher la bouche, un peu d'épices. La fumée est très orientée tabac, légèrement mentholée, avec cette texture relativement enveloppante cela fonctionne très bien. Orange bien entendu, mais également des saveurs de sous bois, de caoutchouc. Je n'ai pas osé y mettre un peu d'eau, car j'ai souvent eu de mauvais résultats avec Bowmore dans ce cas de figure.
Finale : Petite amertume, suivie d'une sécheresse toute aussi discrète. La fumée est bien présente, le côté salé, agrumes. Noix fraîches. Très bon, même si j'attendais probablement plus de cette seconde maturation.
Ce Bowmore était le premier d'une trilogie intitulée "Vintner's Trilogy", ayant pour objectif de conjuguer le savoir faire de la distillerie de Islay, avec une lumière dirigée vers des finitions issues du monde des vins.
Ces trois éditions limitées auront toutes connu une première maturation dans d'anciens fûts de bourbon et se distingueront par l'âge, mais aussi par des finitions différentes et relativement longues.
Elles auront également toutes été vieillies dans le célèbre chai N°1.
Ce 18Y aura été conservé 13 ans dans les fûts de bourbon, pour terminer ensuite par 5 années supplémentaires en fûts de Sherry de type Manzanilla.
La Manzanilla est un xérès originaire de Sanlùca de Barrameda, située en bord de mer, cette région embrasse l'embouchure du Guadalquivir.
Produit à partir de Palomino, sa fermentation complète procurera des saveurs particulières, influencées par le climat doux et relativement humide.
Fruits secs, frais et légèrement acide, il proposera également des notes pâtissières et florales, pour un volume d'alcool de 15%.
Une robe jaune pâle et un accompagnement à servir frais pour un apéritif composé de produits de la mer, voir de jambon du pays Andalous.
La série aura été complétée par une version 26 ans, dont la seconde maturation en fûts de vins français aura duré 13 ans, embouteillée à 48,7%.
Une édition qui dit-on offrait de belles saveurs de fruits tropicaux et de chocolat.
Enfin par un Bowmore 27 ans, qui lui aura passé 14 ans en Port Pipe, embouteillé à 48,3%.
Si la version 18Y était alors disponible pour un peu plus de 100€, les deux autres tournaient autour des 400€ - 500€.
J'ai présenté cette bouteille l'an dernier au Luxembourg, tout comme cet autre Bowmore de chez Douglas Laing's, ci-dessous.
Je me souviens d'un très bon rapport qualité prix également.
Bowmore 20Y Old Particular - Passion du Whisky
Bowmore 20Y Douglas Laing 'Old Particular' 12-1996 / 03-2017 Refill Hogshead. Cask n° DL11590. 291 Bottles. 51,5%. Nez : Plantes aromatiques, miel brun.La vanille est puissante et tout aussi ...
http://www.passionduwhisky.com/2018/04/bowmore-20y-old-particular.html