Ballechin 15Y

The Whisky Exchange 20th Anniversary

Ce Ballechin développe 50ppm.

Il provient de la toute première année de production, durant laquelle seulement 18.507 litres furent produits et de l'un des 86 fûts.

• Ballechin 15Y "The Whisky Exchange 20th Anniversary". 02-05-2003 / 01-04-2019. Refill Sherry Cask n°204. 482 Bottles. 55%.

Nez : Pour un whisky de cette puissance, il se montre délicat, offrant un beau mariage entre sa fumée épaisse et son sherry gras, fruité, un peu soufré aussi. Il y a un moût de bière, avec des grains de céréales grillés. Dans un second temps, le cacao amer vient flasher les narines. Il y a ces pastilles aux fruits noirs et sauvages. C'est étrange, mais des notes très fraîches me font songer aux "valda", mentholé, tirant sur la sève de pin. Il est avec l'ouverture bien plus frais que ce que sa couleur ne laissait présager. Cerises noires confites, sans le sucre. Dans cette tourbe il y a de la terre noire, de la suie. Bref un délice, avec son côté mélasse, c'est le Caroni du whisky. Tabac, tabac, tabac...

Bouche : La bouche est d'une merveilleuse volupté. Sa puissance est passée sous silence de ses saveurs. La fumée va s'intensifier, sur du tabac blond, le feu de broussaille. Ce sont ensuite des fruits cuits, pruneaux, dates. Nous avons ensuite de ces fruits rouges, dans le genre confiture sans sucre. Encore des fruits noires en pâte, mais aussi des amandes toastées. De la viande fumée et salée. Je l'oublierais presque, mais le sherry, réduit, sirupeux, café, chocolat noir... Retour du fruits, du raisin sec, fruits secs grillés. 

Finale : Longue, saline, profonde. De la réglisse abonde. C'est un mélange de plantes qui ferait les affaires d'un sirop à l'ancienne. Retour sur le cacao virant chocolat, le café en grain. La fumée, le tabac, un soupçon de sécheresse, de la viande fumée, encore...encore... 

Un whisky qui évolue sans cesse, une perle rare certainement dans son genre.

Disons que pour la 1000ème, la barre est placée haute.

2003 correspond à la première année de production de ce whisky tourbé produit par la distillerie Edradour, sous son nom différencié, Ballechin.

La toute première expression sera commercialisée en 2006 et il faudra attendre 2014 pour voir apparaître la première édition âgée de dix ans. 

Edradour, la plus petite distillerie d'Ecosse encore en activité, a été créée en 1837 par des agriculteurs.

Bien alimentée en eau, proche des chemins d'accès et menée par Duncan Forbes qui distillait dejà depuis une dizaine d'années à proximité.

En 1933, devenue un sujet de tracas pour la famille propriétaire, elle fut vendue à l'assembleur William Whiteley.

Celui-ci construit sa réputation durant la prohibition américaine et fut proche de Frank Costello, le patron de la mafia.

Suite à cette page d'histoire un peu obscure, la distillerie se trouva dans un état très moyen.

C'est Le groupe Pernod Ricard qui va en 1982 racheté la maison, l'ouvrir aux visiteurs et utiliser le whisky pour ses assemblages et cela jusqu'en 1986, ou il passa au statut de single malt.

En 2002 le groupe décida de se séparer de cette distillerie qui lui semblait devenue inutile pour leurs besoins.

C'est à cette époque que Signatory Vintage en fît l'acquisition.

L'embouteilleur bien connu y construisit de nouveaux entrepôts, afin d'y stocker ses propres fûts, une chaîne d'embouteillage, une salle de dégustation, élargit la gamme au distillat tourbé Ballechin, ce qui fait de Edradour une des distilleries les plus visitées du pays.